Mondiaux d'athlétisme 2022 : Happio frôle l'exploit, Kerley éliminé du 200 m, Ingebrigtsen surpris sur 1500 m... Ce que vous avez peut-être raté cette nuit
Le Français Wilfried Happio a tutoyé le podium lors de la finale du 400 m haies, mercredi à Eugene, alors que la nouvelle star du sprint US, Fred Kerley, est sorti dès les demi-finales du demi tour de piste.
Wilfried Happio s'était fait un nom lors de son rocambolesque titre de champion de France du 400 m haies, il y a quelques semaines, où il avait été agressé juste avant le départ de sa course. Cette fois, il a bien failli créer un nouvel exploit, mercredi 20 juillet, en échouant à quelques centièmes du podium de la discipline lors des Mondiaux à Eugene. Cette cinquième journée dans l'Oregon n'aura pas souri aux stars norvégiennes Warholm et Ingebrigtsen, pas plus qu'à Kerley, pourtant tout juste titré sur 100 m.
Happio a tout tenté
Sans grande référence internationale, le coureur de 400 m haies Wilfried Happio (23 ans) a échoué d'un rien à décrocher une première médaille pour les Bleus mercredi après une progression fulgurante et quelques semaines agitées d'un point de vue extra-sportif.
Vingt-quatre jours après son agression à Caen, il a retranché 1 seconde et 70 centièmes à son record et il a failli monter sur le podium de l'une des plus grandes compétitions du monde. Dans un Hayward field bouillant, Happio (47''41) a entrevu le bronze à l'issue d'une course superbe, avant de voir l'Américain Trevor Bassitt (47''39), poussé par la foule, le remonter dans la dernière ligne droite et le passer sur la ligne.
Devant, le Brésilien Alison dos Santos a gagné en 46''29, 3e chrono de tous les temps derrière les références du Norvégien Karsten Warholm (45''94, record du monde) et de l'Américain Rai Benjamin (46''17). Warholm, justement, s'est effondré après un début de course furieux. Le double champion du monde en titre a fini par payer sa blessure subie début juin qui l'avait vu débarquer aux Etats-Unis sans référence.
Kerley, la douche froide
Brusque retour sur terre pour le nouveau roi du 100 m. A peine titré sur la distance reine, l'Américain Fred Kerley a été sorti dès les demi-finales du 200 m. Apparu emprunté, Kerley n'a pris que la 6e place de sa course en 20''68, perdant également toute chance d'être repêché au chrono pour le tour suivant.
"Cela arrive, j'ai ressenti une crampe, ça fait partie du jeu. C'est juste une crampe donc ça va, ça ira pour la prochaine course", a déclaré Kerley, attendu sur le relais 4x100 m américain à partir de vendredi. Champion du monde en titre, son compatriote Noah Lyles a réussi le meilleur temps des demi-finales en 19''62, faisant le show comme à son habitude, cette fois avec un doigt sur la bouche. Dans la course suivante, le jeune prodige US, Erriyon Knighton, l'a emporté en 19''77.
Ingebrigtsen s'incline
Le Britannique Jake Wightman a créé la surprise en étant sacré champion du monde du 1500 m devant le champion olympique en titre, le Norvégien Jakob Ingebrigtsen. Wightman (28 ans) s'est imposé en 3'29''23 après avoir dépassé Ingebrigtsen (3'29''47) à environ 200 m de la ligne d'arrivée. L'Espagnol Mohamed Matir a pris la troisième place en 3'29''90. Cinquième des derniers Mondiaux, Wightman a décroché son premier titre international. Il avait pris le bronze de l'Euro de Berlin en 2018.
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