Cet article date de plus d'onze ans.

Athlétisme : 4 médailles pour la France dans des Mondiaux foudroyés par Usain Bolt

Après huit jours d'épreuves, bilan de l'édition 2013 qui s'est déroulée à Moscou. 

Article rédigé par Salomé Legrand
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
Le Français Gaëtan Saku Bafuanga Baya lors de la finale du triple saut des Mondiaux de Moscou (Russie), le 18 août 2013. (ADRIAN DENNIS / AFP)

Une médaille d'or suivie de peu par une d'argent, finalement retirée. L'ultime journée des Mondiaux d'athlétisme de Moscou (Russie), dimanche 18 août, a permis à la France de redorer son blason. Mais ce n'est pas la seule leçon de cet événement, secoué par une polémique sur la loi homophobe votée récemment par la Russie et au cours desquels la suprématie du Jamaïcain Usain Bolt s'est encore affirmée. Bilan. 

La France sauve l'honneur

Dix-huitième du classement des médailles avant l'ultime journée, la France s'est finalement hissée à la dixième place, mais s'est vue infliger une disqualification. Elle repart avec une médaille d'or, deux d'argent et une de bronze. Première breloque française, celle de Mélina Robert-Michon, qui s'offre l'argent au lancer du disque.

Renaud Lavillenie se contente lui de la deuxième place du concours de saut à la perche, après son échec à trois reprises à 5,96 m. Il semblait pourtant maîtriser l'épreuve, où il s'était qualifié avec son petit frère, Valentin.  

---> Relisez : Pourquoi le record du monde du saut à la perche n'est pas près de tomber

La troisième médaille tricolore est en bronze et c'est Mahiedine Mekhissi qui la remporte. Le double médaillé d'argent aux JO de Pékin et de Londres a terminé le 3 000 m steeple en troisième position, derrière les Kényans Ezekiel Kemboi et Conseslus Kipruto.

Deux médailles tombent de justesse lors de la dernière journée des Mondiaux. Alors que trois Français sont engagés dans la finale du triple saut, Teddy Tamgho s'envole à 18,04 m et devient champion du monde. C'est aussi le troisième homme au monde à franchir les 18 m. Il bat au passage le record de France, après vingt mois d'absence pour cause de blessures.

Dans la foulée, Céline Distel-Bonnet, Ayodele Ikuesan, Myriam Soumaré et Stella Akakpo, les relayeuses du 4x100 m, décrochent la deuxième place après une remontée spectaculaire. Elles terminent la course en 42'73, mais sont disqualifiées pour un passage de témoin litigieux et considéré comme "hors zone" après une réclamation de la Grande-Bretagne, qui avait échoué au pied du podium et s'assure ainsi le bronze.

Une déception de taille pour l'équipe tricolore, mais ce n'est pas la seule. La blessure de Christophe Lemaître à la cuisse droite empêche l'espoir français de courir le 4x100 m et le 200 m, sa distance fétiche. Myriam Soumaré s'est elle arrêtée en demi-finale du 200 m. Autre raté, celui de Pierre-Ambroise Bosse sur 800 m. Le jeune coureur de 21 ans n'en oublie pas pour autant son sens de l'humour.  

Le sprint dominé par Usain Bolt et la Jamaïque

Immortalisé par une photo qui a fait le tour du monde, Usain Bolt a dominé les épreuves de vitesse masculines. La superstar jamaïcaine a survolé successivement le 100 m, le 200 m, puis le relais 4x100 m avec ses coéquipiers. Cette huitième médaille d'or mondiale lui permet de rejoindre les légendes américaines Carl Lewis, Michael Johnson et Allyson Felix, recordmen du nombre de médailles. 

---> Relisez Usain Bolt est-il en train de tuer le sprint ?

Usain Bolt aux championnats du monde d'athlétisme de Moscou, le 11 août 2013. (OLIVIER MORIN / AFP)

Côté femmes, Shelly-Ann Fraser-Pryce a remporté la finale du 200 m et réalise elle aussi un doublé du sprint, après sa victoire en finale du 100 m. Elle remporte également l'or avec ses compatriotes sur le relais 4x100 m dames en 41'29 – un nouveau record des championnats du monde.

Une loi homophobe russe crée la polémique

Promulguée en juin, une loi russe interdisant "la propagande homosexuelle" s'est invitée dans ces Mondiaux de Moscou.

---> Relisez notre interview : "La société russe n'est pas naturellement homophobe" 

Premier à briser le tabou, l'Américain Nick Symmonds, médaille d'argent du 800 m, a exprimé son soutien vis-à-vis des homosexuels russes. Quelques jours après, la perchiste russe Yelena Isinbayeva, tout juste sacrée championne du monde, suscite un tollé"Les hommes vivent avec les femmes, les femmes avec les hommes", assène-t-elle avant de revenir sur ses propos.

Le lendemain, c'est la sauteuse en hauteur suédoise Emma Green qui doit renoncer à ses ongles aux couleurs de l'arc-en-ciel, symbole de la communauté lesbienne, gay, bi et trans. Son équipe a reçu "une consigne informelle" de la Fédération internationale d'athlétisme, qui a estimé qu'il s'agissait d'une violation du règlement.

Enfin, après leur victoire sur le relais 4x400 m dames, Yulia Gushchina, Tatyana Firova, Kseniya Ryzhova et Antonina Krivoshapka se sont elles embrassées devant les caméras du monde entier.

La Russie médaillée d'or

A domicile, la Russie repart avec 17 médailles dont 7 d'or, 4 d'argent et 6 de bronze. Les Etats-Unis empochent 25 médailles mais seulement 6 en or, auxquelles il faut ajouter 14 médailles d'argent et 5 de bronze. Les deux nations dominent le classement car la Jamaïque, troisième, remporte 6 médailles d'or, deux d'argent et une de bronze.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.