Triathlon aux JO de Paris 2024 : "On l’a appris à 4 heures du matin..." Comment l'équipe de France a vécu le report de la course et ses conséquences

Prévu mardi à 8 heures, le triathlon olympique masculin a été reporté à mercredi, à cause de la pollution de la Seine.
Article rédigé par Adrien Hémard Dohain
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
Le pont Alexandre-III, théâtre des épreuves de triathlon olympique, le 30 juillet 2024, à Paris. (KOEN VAN WEEL / ANP / AFP)

La pluie gâche encore la fête. Après avoir perturbé la cérémonie d'ouverture vendredi 26 juillet, les précipitations de la fin de la semaine dernière ont de nouvelles conséquences sur les JO. Elles ont en effet provoqué le report du triathlon masculin, initialement prévu mardi 30 juillet à 8 heures, à mercredi 31 juillet à 10h45. Une nouvelle que les triathlètes français, ambitieux sur ces Jeux, ont appris tôt dans la matinée, à peine sortis du lit.

"On l’a appris à 4 heures du matin, les athlètes étaient déjà au petit-déjeuner et bien lancés dans l'avant course. On est descendus leur annoncer la nouvelle", raconte Benjamin Maze, directeur technique national (DTN) de l'équipe de France, lancé dans une autre course depuis mardi matin : celle des plateaux télé, pour répondre à toutes les questions posées par ce report, tout en préservant les athlètes, dans leur bulle. "Je suis un peu dans le rush, c’est plus la course que s’il y avait la course, finalement...", sourit le boss de l'équipe de France.

Des conséquences positives

Pour lui et pour le staff des Bleus, il a fallu trouver les mots, au réveil, pour évacuer la frustration de Dorian Coninx, Pierre Le Corre et Léo Bergère, les trois triathlètes français engagés sur la course masculine, tous prétendants à la médaille. "Ils sont partis se recoucher, même si c’est difficile parce qu’ils se préparaient pour la course. Ils ont forcément un peu de déception, de colère. Il faut gérer ces émotions", explique Benjamin Maze.

"On a discuté avec les gars pour repartir tout de suite sur un autre état d’esprit, en mode résilience. Il faut faire le dos rond et accepter au plus vite la situation, il n’y a pas d’autre option."

Benjamin Maze, DTN de l'équipe de France de triathlon

à franceinfo: sport

"Il faut prendre chaque minute que l’on peut pour partir en mode compétition, pour aussi avoir un avantage stratégique sur les adversaires, qui vont peut-être mettre plus de temps à accepter la situation. Il faut vite basculer sur le nouveau programme", développe Benjamin Maze, rassurant sur les conséquences de ce report pour les athlètes. Elles seront positives, assure-t-il.

"Déjà, on va partir plus tard dans la matinée sur un entraînement natation, ce qui est une bonne chose. Ils vont pouvoir nager en piscine, comme prévu", apprécie le DTN, qui devait en savoir plus sur la situation de la Seine à partir de 8 heures, lors d'une réunion avec l'organisation, alors que de nouveaux orages sont annoncés dans la soirée sur Paris.

"L’incertitude va planer jusque demain matin, tôt. Ça complique le sommeil, forcément, ça tend. Ce n’est pas une préparation idéale. Mais on fait avec, l’adaptation c’est la clé dans le sport de haut niveau, et encore plus dans le triathlon."

Benjamin Maze, DTN de l'équipe de France de triathlon

à franceinfo: sport

Avec ce report, "les garçons vont pouvoir se lever un petit peu plus tard", sourit Benjamin Maze, avant d'ajouter : "Courir en fin de matinée, ça implique des conditions de chaleur, de luminosité forcément différentes. C’est clair. Mais ce ne sont pas des changements très importants pour eux. Les gars seront performants."

Le changement d'horaire pourrait même être un atout, selon lui. "Ça sera plus facile de nager en fin de matinée, parce qu’à 8 heures, le soleil est rasant, ce qui complique les choses. Sincèrement, ça ne sera pas rendu plus difficile, même s'il fera plus chaud sur la course à pied finale." En cas de nouveau report, les courses féminines et masculines seront reprogrammées vendredi 2 août, à 8 heures et 10h45. 

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