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Martin Fourcade: "je marche à l’orgueil"

Sacré lundi champion olympique -de poursuite- pour la première fois, Martin Fourcade a livré ses impressions à francetvsport.fr, juste avant de rejoindre le Club France mardi soir pour fêter son titre. Le Catalan est revenu sur sa réserve affichée lors de la cérémonie de remise de la médaille, sur son objectif de rejoindre Ole-Einar Bjoerndalen en égalant son record de 2002 (4 sacres), et sur son rêve de conclure ces JO par un relais victorieux avec ses copains de l’équipe de France.
Article rédigé par Grégory Jouin
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2 min
 

Vous aviez l’air particulièrement serein sur le podium. Est-ce à dire que vous étiez moins ému que lors de votre première médaille olympique il y a quatre ans à Vancouver ?
"C’est vraiment différent pour plein de raisons. La première était que le staff n’était pas avec nous pour la cérémonie parce qu’ils étaient restés sur la course des filles. Donc il y avait forcément moins de têtes dans le public avec qui on pouvait partager. La seconde, c’est que ce n’était pas du tout la même situation. Ca fait quatre ans que je domine mon sport alors qu’à Vancouver c’était mon premier podium. Là, c’est plus quelque chose d’attendu. Et du coup un vrai sentiment de plénitude et de soulagement d’avoir réalisé cet immense rêve pour lequel je me suis tant battu".

"Je peux mourir heureux"

Vous disiez que la joie était partagée avec toute l’équipe, mais quand même, n’y a-t-il pas un sentiment de satisfaction très personnel ?
"Oui, il y a une grande fierté car j’ai réalisé ce que j’ai annoncé. C’est extraordinaire d’y être arrivé. Je me dis aussi que, en quelque sorte, je peux mourir heureux".

Et ce n’est pas fini. Maintenant il vous reste à rejoindre la légende Bjoerndalen qui avait fait quatre médailles d’or en 2002. Vous pensez que vous en êtes capable à Sotchi ?
"Il me reste encore un droit à l’erreur, mais je suis là pour continuer à prendre du plaisir sans trop me prendre la tête. Je suis capable de faire de très belles choses. J’avais déjà montré samedi lors du sprint qu’on n’est sûr de rien même avec une très belle course. Je n’étais vraiment pas passé loin. Il y a beaucoup d’envie, de volonté, mais je connais les règles de mon sport et je sais que tout va extrêmement vite".

"Gagner le relais"​

Vous allez être encore plus dangereux maintenant que vous êtes libéré ?
"Je vais voir comment ça va physiquement dès mercredi. Je marche à l’orgueil. Je suis le premier curieux de savoir comment ça va marcher. J’y vais avec énormément de volonté, énormément d’envie".

Vous préféreriez avoir une autre médaille d’or ou que votre frère Simon glane une médaille à son tour ?
"Maintenant que je suis champion olympique, mon plus grand bonheur serait de partager ça avec les copains de l’équipe. Dans une carrière de sportif de haut niveau, on est extrêmement égoïste, on pense beaucoup à soi, et vu que je suis désormais comblé, j’ai envie de pouvoir partager ça avec mes coéquipiers qui me permettent toute l’année de faire les efforts nécessaires pour pouvoir aller chercher les médailles".

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