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JO 2021 : "Physiquement, c’est un vrai challenge", racontent les sportifs soumis aux fortes chaleurs

Alors que la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Tokyo doit se dérouler vendredi, les athlètes français sont arrivés au village olympique et prennent leurs marques, entre l’hôtel et les entraînements. Ils doivent notamment s’habituer à la chaleur étouffante de la capitale japonaise.

Article rédigé par franceinfo - Fanny Lechevestrier, édité par Clémentine Vergnaud
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
La joueuse de tennis française Alizé Cornet lors du tournoi de Berlin, le 19 juin 2021. (TOBIAS SCHWARZ / AFP)

Les Jeux Olympiques de Tokyo soumettent décidément les sportifs à rude épreuve. Alors que ceux-ci doivent subir des tests de dépistage du Covid-19 tous les jours et qu’ils seront privés de public, ils doivent aussi faire face à la chaleur étouffante qui s’abat sur la capitale japonaise. Plusieurs membres de la délégation tricolore nous ont confié leurs difficultés à deux jours de la cérémonie d’ouverture, prévue vendredi 23 juillet.

La température ressentie approche les 40 degrés

Au village, il y a parfois un petit fond d’air le matin mais la chaleur prend rapidement le dessus et tout monde recherche le moindre coin d’ombre car la température ressentie peut vite monter à 40 degrés. "Je transpire !", a ainsi soufflé le volleyeur Kévin Tillie en conférence de presse. "C’est une catastrophe", a-t-il expliqué, en nage, devant les journalistes, à 11h du matin.

Il y a peu de chances que la situation s’améliore : la saison des pluies est terminée et la canicule s’installe progressivement sur Tokyo. Le phénomène n’est pas surprenant : en 1964, les précédents JO au Japon avaient ainsi été décalés au mois d’octobre pour éviter la chaleur. Cette année, la plupart des bâtiments sont ultra-climatisés, mais ce n’est pas forcément plus facile. "A chaque fois qu’on sort, c’est un petit choc", raconte Kévin Tillie. 

On sent directement la perte d’énergie avec la chaleur et l’humidité ! On va donc faire attention.

Kévin Tillie, volleyeur français

à franceinfo

Lui a eu moins l’avantage de pratiquer un sport en salle, ce qu’il apprécie. A contrario, pour ceux qui ont des épreuves en extérieur, il n’y a pas vraiment de recette miracle. "Le soleil, c’est du feu !", se plaint Alizé Cornet. La joueuse de tennis est arrivée au Japon lundi et a effectué mercredi son deuxième entraînement. "Le pire, c’est l’humidité. On est à 80 ou 90%, on a donc beaucoup de mal à respirer sur le court", témoigne-t-elle, expliquant avoir du mal à trouver le bon rythme. "En plus, avec le décalage horaire, il y a de la fatigue." Cependant, la Française s’appuie sur quelques ressources inhérentes à l’événement. "On est tous excités d’être là donc l’adrénaline aide un peu à passer au-dessus. On va faire au mieux." De son côté, sa coéquipière en équipe de France, Caroline Garcia, tente de profiter de chaque minute pour récupérer et se mettre au frais.

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En revanche, certains sportifs se sont préparés en amont à ces conditions particulières, notamment en athlétisme. Plusieurs Français ont ainsi fait le choix de s’entraîner en amont dans des salles thermiques de l’Institut national du sport, de l'expertise et de la performance (Insep), afin de limiter au maximum les effets de la fournaise sur leurs performances. Celles-ci simulent au mieux les conditions météo japonaises. Par ailleurs, en prévision de ces fortes chaleurs, les organisateurs ont délocalisé certaines épreuves au nord du Japon, où il fait moins chaud. C’est notamment le cas de la marche et du marathon.

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