Bientôt la fin de l'interdiction du cannabis en compétition ? C'est en tout cas une question sur laquelle l'Agence mondiale antidopage (AMA) va se pencher. L'instance référente en matière de dopage a annoncé mardi 14 septembre qu'elle réexaminerait l'inscription du cannabis sur la liste des substances interdites, quelques mois après la suspension de Sha'Carri Richardson, privant la sprinteuse star américaine des Jeux olympiques de Tokyo.Un réexamen prévu en 2022Il sera procédé à un examen scientifique du cannabis l'an prochain mais la drogue restera quoiqu'il arrive interdite pendant l'année 2022, a précisé le comité exécutif de l'AMA à l'issue d'une réunion à Istanbul."Après avoir reçu les demandes d'un certain nombre de parties prenantes, le [comité exécutif] a approuvé la décision du Groupe consultatif d'experts de la liste d'initier en 2022 un examen scientifique du statut du cannabis", a indiqué l'AMA dans un communiqué. Un résultat positif peut actuellement entraîner une interdiction de concourir d'un mois à deux ans. WADA Executive Committee endorses recommendations of non-compliance of eight Anti-Doping Organizations Find out more https://t.co/DYInJUAn6R pic.twitter.com/ckJEcRbc4Z— WADA (@wada_ama) September 14, 2021La suspension de Richardson a ouvert le débatSha'Carri Richardson devait être une des têtes d'affiche des Jeux olympiques de Tokyo après plusieurs prestations époustouflantes sur 100 mètres en début de saison. Mais la sprinteuse de 21 ans a été privée de Jeux à cause d'une suspension de 30 jours consécutive à un dépistage positif à la marijuana lors des essais olympiques américains en juin.Son cas a ouvert un débat sur la présence de la marijuana sur la liste des produits interdits de l'AMA. De nombreuses célébrités, athlètes et politiques, ont fustigé une règle qu'elles jugent dépassée et inutile.Le patron de la fédération internationale d'athlétisme, Sebastian Coe, a lui aussi appelé à un réexamen du statut du cannabis. "Ce n'est pas déraisonnable aujourd'hui d'avoir un réexamen", a-t-il estimé pendant les JO en juillet. "C'est sensé, rien n'est inscrit dans le marbre. On s'adapte et on réévalue à l'occasion".