Témoignage "J'ai tout de suite commencé à apprendre le français" : sélectionnée comme volontaire pour Paris 2024, cette étudiante chinoise raconte

Parmi les 45 000 volontaires sélectionnés pour encadrer les JO, Jinyu Liu, une étudiante chinoise s'apprête à vivre une aventure inédite : elle a appris le français en seulement un an et demi pour pouvoir exercer sa mission.
Article rédigé par Sébastien Berriot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Jinyu Liu, étudiante chinoise de 22 ans qui va faire partie des 45 000 volontaires (Sébastien Berriot)

À l’approche des Jeux olympiques de Paris, les volontaires commencent à arriver dans la capitale. Ils sont 45 000 au total à avoir été sélectionnés. Ces volontaires joueront un rôle central, de l’accueil des délégations étrangères, à la gestion administrative, en passant par l’orientation des spectateurs. Parmi ces 45 000 jeunes, une partie est constituée d'étudiants étrangers qui ont été sélectionnés par le réseau des ambassades de France. Une trentaine de jeunes chinois font notamment partie du programme, comme Jinyu Liu, qui étudie les relations internationales à l'université des langues et cultures de Pékin (BLCU). 

À 22 ans, c’est la toute première fois qu’elle va quitter la Chine pour se rendre à l’étranger. Depuis qu'elle a été sélectionnée par l'Alliance française de Pékin, il y a deux ans, la jeune femme n’a qu’un objectif en tête : apprendre le français pour bien remplir sa mission.

"Quand j’ai su que j’avais été retenue pour être volontaire aux JO de Paris, j’ai tout de suite commencé à apprendre le français à l'Alliance française de Pékin. Ça fait partie du programme de formation des volontaires. Avant, j’avais déjà un peu appris le français à l’université, mais mon niveau n’était pas très bon... Là, je réapprends et je sens que je fais des progrès", assure-t-elle au micro de franceinfo.

Excitation.... et inquiétudes

Jinyu est une habituée des jeux : elle était déjà volontaire lors des JO d’hiver de Pékin, il y a 2 ans. À Paris, elle sera chargée de l'accueil d'une délégation étrangère. Elle ne sait pas encore laquelle, mais à quelques jours du départ pour la France, il y a déjà beaucoup d’excitation, nous confie Jinyu, dans un français très correct : "C'est une mission très intéressante. Avoir une nouvelle aventure à Paris, c'est très excitant pour moi, d'aller à l'étranger et participer à un tel évènement sportif". 

Il y a tout de même un petit peu d’appréhension chez l'étudiante qui est originaire de la grande ville de Chongqing, au centre de la Chine : Paris n’a pas toujours bonne réputation chez les Chinois, notamment en matière de sécurité et de propreté. Elle appréhende notamment de devoir traverser la capitale tous les jours pour aller de son logement jusqu'au village olympique : "Je suis contente, mais j'ai un peu peur aussi, glisse-t-elle, parce que c'est la première fois que je vais à l'étranger, en France particulièrement. On m'a dit qu'à Paris, il y a des choses sur lesquelles je vais devoir m'adapter. Le métro, par exemple, est un peu différent de celui de Pékin, sur la sécurité ou encore sur l'odeur... Des choses comme ça", confie Jinyu.

Malgré cette crainte, le charme a déjà opéré, semble-t-il : avant même d’arriver à Paris, les JO ont donné à Jinyu le goût de la France. Elle a décidé de poursuivre ses études à Paris : "Ce projet de volontariat m'a donné la chance d'apprendre le français et m'a donné l'idée de continuer mes études en France", explique l'étudiante. En septembre, dès la fin des Jeux paralympiques, elle enchaînera à Science Po, où sa candidature a été retenue en master.

Parmi les 45 000 volontaires sélectionnés pour encadrer les JO, Jinyu Liu, une étudiante chinoise s'apprête à vivre une aventure inédite.

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