Reportage "Formés pour venir au contact de gens récalcitrants", des agents de la douane s'entraînent à Marseille pour sécuriser les Jeux olympiques

La douane sera massivement déployée à Marseille en marge des Jeux olympiques, sur les axes routiers, dans les gares mais aussi en mer, où les agents s'entraînent en ce moment.
Article rédigé par Mathilde Vinceneux
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
La douane s'entraîne au large en amont des Jeux olympiques. (MATHILDE VINCENEUX / RADIOFRANCE)

À Marseille, la douane se prépare à multiplier les contrôles pour les Jeux olympiques, cet été. Des agents douaniers seront déployés sur les axes routiers, dans les gares, aéroports et ports. L’objectif est de mettre la ville "sous cloche", pour empêcher les trafics illégaux : drogues, tabac, contrefaçon… La douane sera aussi présente en mer pour sécuriser l’arrivée de la flamme olympique et les épreuves de voile dans la rade de Marseille. Franceinfo a assisté à l’un de leurs entraînements au large, près de Toulon.

C’est le plus gros patrouilleur de la douane française, le Jean François Deniau - 53 mètres de long - qui sera positionné dans la rade de Marseille pendant toute la durée des Jeux olympiques. Il est équipé de deux embarcations d’intervention rapide. L’une d’entre elles vient d’être mise à l’eau. Eric Salles est chef des opérations pour la garde côtière douanière en Méditerranée : "Donc là, concrètement, à bord, vous avez huit personnes. Huit agents spécialisés qui sont formés pour venir au contact des cibles et parfois de gens récalcitrants, c’est-à-dire des narcotrafiquants, notamment."

"Il faut être extrêmement rapide et furtif"

Huit douaniers armés et cagoulés sont installés dans des sièges baquets. Leur embarcation peut atteindre les 100 km/h. Pour l’exercice du jour, ils prennent en chasse un bateau remorqueur. Arrivés à sa hauteur, les douaniers sautent à bord : "Ça, c'est fait en une minute, commente Eric Salles. Il faut être extrêmement rapide et furtif pour éviter aux gens, à bord, de se préparer. Les entraînements servent évidemment aux JO puisqu’on pourrait être amenés à faire des interventions."

Des interventions autour du plan d’eau olympique qui accueillera les épreuves de voile, dans la rade de Marseille, précise le chef des opérations : "Il faut éviter que des plaisanciers qui ne maîtriseraient pas la réglementation, ou des gens qui voudraient perturber les activités, se placent au mauvais endroit. Et ensuite, il y a des sujets potentiellement d'intrusion au large qu'il faut éviter. Donc ça aussi, ça fait l'objet de surveillance en amont de l'arrivée à Marseille."

Et parce que les Jeux olympiques vont attirer les foules, les douaniers s’attendent aussi à davantage de trafic de tabac, de contrefaçons. En contrôlant les bateaux, ils comptent aussi mettre la main sur les potentielles cargaisons de feux d’artifice ou de fumigènes : "Avec des engins pyrotechniques, on peut perturber, à distance, le bon déroulement des épreuves. Donc il faut éviter d'avoir une circulation de ce type de produits à l'approche des sites olympiques." Pendant les JO, la rade de Marseille sera surveillée 24 heures sur 24 par la douane.

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