Paris 2024 : inquiets de leurs conditions de travail, les policiers ont manifesté dans plusieurs villes de France

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Paris 2024 : inquiets de leurs conditions de travail les policiers manifestent
Article rédigé par France 2 - avec AFP
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Les syndicats de policiers ont appelé à un "jeudi noir" le 18 janvier. Ils s'inquiètent du travail qui leur sera demandé pendant les Jeux olympiques.

La forte mobilisation a eu lieu le matin du jeudi 18 janvier devant la mairie de Paris. Les syndicats de police dénoncent la suppression de leurs vacances pendant les Jeux olympiques. "Les JO, ce sera sans nous", ont scandé les fonctionnaires, drapeaux de leurs syndicats ou banderoles "pas d'implication sans reconnaissance" en main, a rapporté l'AFP.

"Comment voulez-vous qu’ils fassent garder leurs enfants en période estivale s’ils doivent travailler à 100% ? Il va falloir qu’on accompagne ces collègues", explique Julien Schenardi, d’Alliance police nationale. 

Les rassemblements ont commencé depuis 9 heures devant les commissariats, comme à Dijon (Côte-d'Or) où près d’une centaine de policiers étaient présents. A trois mois des Jeux olympiques, les fonctionnaires attendent toujours des réponses. "Aucun policier de Dijon n’est à même de dire où il sera, qu’est-ce qu’il fera, est-ce qu’il devra aller à Paris, où il va dormir, manger, quelles seront ses missions", affirme un manifestant.

Des questions sans réponse à trois mois des JO

Mêmes inquiétudes à Strasbourg, à Bordeaux et à Marseille. Ce "jeudi noir", selon les organisateurs, a pris diverses formes : distribution de tracts comme à Bordeaux, activité minimum dans les commissariats, grève du zèle dans les aéroports ou encore rassemblements à la mi-journée devant de nombreux commissariats du pays.

A Strasbourg, sous une pluie battante, ils étaient jeudi une quarantaine de policiers à perturber la circulation à l'entrée du pont de l'Europe en direction de l'Allemagne pour appuyer leurs revendications. A Châteauroux (Indre), qui accueillera les épreuves de tir olympiques au Centre national de tir sportif (CNTS), des policiers ont mené "un blocage symbolique" du site pendant 45 minutes, selon le délégué départemental d'Alliance, Jérôme Retaillaud.

Les trois principales organisations de défense des gardiens de la paix (Alliance, Unité SGP Police-FO et Unsa-Police) avaient été reçues lundi par Gérald Darmanin. Une enveloppe d’environ 500 millions d’euros a été annoncée pour aider tous les policiers qui n’auront pas le droit de prendre des vacances, mais rien n’a encore été confirmé.  

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