Natation aux JO 2024 : on vous explique l'imbroglio entre le comité olympique paraguayen et la nageuse Luana Alonso sur son expulsion des Jeux
Le nom de Luana Alonso ne disait certainement pas grand-chose aux suiveurs des Jeux olympiques jusqu'à la soirée du lundi 5 août, quand le Comité olympique paraguayen a annoncé son exclusion du village olympique. A 20 ans, la nageuse participait déjà à ses deuxièmes JO, après Tokyo en 2021. Elle n'a pas spécialement brillé dans les bassins de la Paris la Défense Arena, étant éliminée dès les séries du 100 m papillon, le 27 juillet.
Depuis, la native d'Asuncion a annoncé sur Instagram la fin de sa décidé de mettre un terme à sa carrière professionnelle, alors qu'elle s'entraînait jusqu'ici à l'université méthodiste du Sud de Dallas, aux Etats-Unis, pour se concentrer sur ses études. Sauf qu'elle n'a pas souhaité retourner immédiatement au Texas, voulant profiter de l'ambiance des Jeux et du village olympique. Et c'est bien là que le bât blesse pour Luana Alonso et le Comité olympique paraguayen, qui ne s'accordent pas vraiment sur leur version des faits.
Une attitude perturbatrice ?
Car, selon Larissa Schaerer, chef de mission du comité et ancienne joueuse de tennis professionnel, le comportement de l'athlète n'était pas en adéquation avec celui d'une membre de délégation, l'accusant même de créer une "atmosphère inappropriée". En cause, son mode de vie très touristique depuis son élimination des compétitions et le risque de faire sortir de leur bulle les athlètes encore en lice.
Dans une prise de parole sur la radio paraguayenne Monumental, la responsable du Comité paraguayen n'a pas mâché ses mots pour qualifier le comportement de Luana Alonso. "Elle nous a juste informés de sa retraite le 27 juillet, qu'elle voulait quitter le village et qu'elle avait son avion dans deux jours, a-t-elle débuté. Je lui ai juste demandé de me le notifier par écrit et par e-mail, parce qu'elle faisait partie d'une délégation."
Une décision qui a donc entraîné son départ du village, mais pas de façon définitive semble-t-il : "Quelques jours plus tard, je l'ai croisée dans le village olympique, a renchéri Larissa Schaerer, soulignant que la nageuse ressemblait plus à une touriste qu'autre chose. Je lui ai dit que nous lui avions donné l'autorisation de quitter le village, mais qu'elle ne pouvait plus y revenir parce qu'elle ne faisait plus partie de la délégation paraguayenne et elle m'a dit qu'elle avait décalé son vol."
Depuis, les réseaux sociaux et les médias se sont chargés de faire gonfler la polémique, poussant la principale intéressée à réagir sur son compte Instagram. "Je voulais seulement préciser que jamais on ne m'a sortie ou exclue de quelque part, arrêtez de partager une fausse information, a-t-elle d'abord partagé, ajoutant qu'elle n'en dirait pas plus. Je ne veux pas faire de communiqué, mais je ne vais pas laisser les mensonges m'atteindre." Une façon d'éteindre la polémique, alors que ce n'est pas le premier cas de nageuse renvoyée pour s'être montré un peu trop dispersée.
Selon le Comité paraguayen, cité par Le Parisien, l'incendie mérite aussi d'être éteint : "Elle n'a jamais été exclue. Comme elle a arrêté, elle a commencé à se comporter de façon individualiste et pas en tant que membre de l'équipe. C'est ce qui a mis les autres athlètes et la délégation mal à l'aise. C'est tout. Il n'y a pas de grand drama."
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