Cet article date de plus d'un an.

Le directeur général délégué de Paris-2024 visé par une plainte pour favoritisme

Le plaignant, Sébastien Chesbeuf, un ex-salarié du Cojo, dénonce les conditions d'attribution d'un marché public émis en 2023 par la région Paca pour constituer son dossier de pré-candidature pour les JO d'hiver 2030.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'horloge officielle du compte à rebours des Jeux olympiques, à Paris, le 29 août 2023. (LAURE BOYER / HANS LUCAS / AFP)

Le candidat malheureux d'un important appel d'offres a déposé plainte en août à Paris contre un haut responsable du Comité d'organisation des prochains Jeux olympiques (Cojo), l'accusant d'avoir favorisé une autre agence, fondée par un actuel cadre de Paris-2024.

Cette plainte pour favoritisme et trafic d'influence, dévoilée mercredi 30 août par le journal L'Equipe et consultée par l'AFP, a été déposée le 23 août et vise Michaël Aloïsio, le directeur général délégué du Comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojo).

Le parquet national financier (PNF) a confirmé à l'AFP l'avoir reçue. Les magistrats sont en train de l'analyser. Le plaignant, Sébastien Chesbeuf, un ex-salarié du Cojo - avec lequel il est conflit -, dénonce les conditions d'attribution d'un marché public émis en 2023 par la région Paca pour constituer son dossier de pré-candidature pour les JO d'hiver 2030.

Des agissements "pénalement répréhensibles" 

Alors qu'il travaillait comme consultant auprès de la société événementielle de marketing sportif Keneo, Sébastien Chesbeuf assure que Michaël Aloïsio est intervenu auprès du cabinet du président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, Renaud Muselier. Et ce, pour la dissuader de travailler avec eux et favoriser la société RNK, une entreprise cofondée fin 2020 par Édouard Donnelly.

Ce dernier a quitté la société en novembre 2022 lors de son entrée au Cojo comme directeur exécutif des opérations, suscitant des soupçons de conflits d'intérêt. Pour Me Thomas Hollande, avocat de Sébastien Chesbeuf, "ces agissements pénalement répréhensibles ont causé un préjudice grave à [son] client, car ils l'ont privé d'un marché."

Auprès de l'AFP, Michaël Aloïsio a lui "réfuté fermement les accusations calomnieuses de M. Chesbeuf, qui est en conflit avec Paris-2024 depuis son licenciement" en 2020. Selon lui, "les échanges eus avec la région Paca s'inscrivent dans le cadre de partage d'expériences" en vue de leur future candidature pour 2030.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.