Paris 2024 : "On va faire du porte-à-porte auprès des clubs étrangers" pour qu'ils libèrent leurs joueurs pour les JO, affirme Philippe Diallo

Présent au tirage au sort des tournois olympiques de football, mercredi, le président de la Fédération française de football a affirmé que les deux équipes de France seraient les plus compétitives possible.
Article rédigé par franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
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Le président de la Fédération française de football, Philippe Diallo, le 7 septembre 2023. (MATTHIEU MIRVILLE / AFP)

Pour le football, 2024 sera l'année de l'Euro, mais aussi des Jeux olympiques, pour lesquels l'engouement des fans de football français croît au fur et à mesure que la compétition approche. Le tirage au sort des tournois masculin et féminin a eu lieu mercredi 20 mars, plaçant les Bleus de Thierry Henry dans la poule des Etats-Unis, de la Nouvelle-Zélande et d'un barragiste, et les Bleues d'Hervé Renard dans le groupe de la Colombie, du Canada et de la Nouvelle-Zélande. Le président de la Fédération française de football, Philippe Diallo, réagit à ce tirage et insiste sur le fait que la FFF ferait tout pour que les clubs libèrent leurs joueurs pour ce tournoi.

Franceinfo:sport : Que vous inspire le tirage pour les deux équipes de France ?

Philippe Diallo: C’est le vrai départ pour les Jeux olympiques, avec deux groupes très homogènes que ce soit pour les garçons ou les filles, il n’y aura pas de match facile. Le plateau est très relevé chez les filles, ce sont vraiment les meilleures équipes du monde qui sont là. On aura les championnes olympiques en titre, les Canadiennes, qui ne nous ont pas beaucoup réussi. Mais on a l’ambition après ce tirage d’aller loin dans le tournoi, et de renouer avec un titre olympique qui nous fuit depuis celui des garçons (en 1984) et qui chez les filles serait notre premier très grand titre.

Le foot n’est pas le sport olympique par excellence, est-ce que le fait que ces JO se déroulent en France peut créer plus d’engouement autour du football olympique ?

En tout cas on va s’y employer. On va animer tout le territoire, à travers nos clubs, pour faire vivre le rêve olympique partout. Nos 12 500 clubs vont être impliqués pour tous ceux qui le veulent afin d'animer le territoire même là où il n’y a pas de match, pour faire en sorte que ce rêve olympique soit partagé par le plus grand nombre.

Vous êtes en contact avec les clubs français afin qu’ils libèrent leurs joueurs internationaux pour les JO pour ne pas revivre la même situation qu’à Tokyo. Est-ce également le cas pour les clubs étrangers ?

Vous savez bien que la contrainte que nous avons, c’est que ce n’est pas une date FIFA. C’est une partie difficile de convaincre les clubs de libérer leurs joueurs. On va avancer progressivement. On a déjà commencé les discussions avec les clubs français, il y a une vraie prise de conscience qu'on est dans une mission d'intérêt général. On va faire du porte-à-porte auprès des clubs étrangers. Plus Thierry Henry affinera sa liste, plus nous aurons la capacité de faire les démarches auprès des clubs étrangers afin qu’ils puissent libérer les joueurs. Avoir la meilleure équipe possible c’est notre ambition, pour monter sur le podium et pourquoi pas gagner un titre olympique.

Allez-vous prendre votre bâton de pèlerin pour aller du côté de Madrid par exemple ?

Le Real Madrid est l'un des plus grands clubs du monde, je respecte leur position de refuser [de libérer leurs joueurs]. Maintenant je pense aussi aux joueurs. Tous, y compris les Français, veulent participer au rêve olympique. La carrière de joueur est courte, l'occasion de participer aux Jeux olympiques chez soi, c'est rare. Donc au-delà des contingences de calendrier, que je comprends, j'aimerais convaincre les présidents de club qu'ils doivent permettre que le rêve olympique s'accomplisse pour leurs joueurs. 

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