Sur les 137 athlètes de la délégation française présents aux Jeux paralympiques de Tokyo, ils sont seulement six déficients intellectuels. Leurs entraînements sont faits sur mesure. Et les accompagner vers la performance est un travail minutieux d'écoute et de patience. "Il faut apprendre à les connaître, à décrypter leur langage, ce à quoi surtout ils donnent du sens, à adapter au maximum nos consignes, explique Marc Truffaut, le président de la fédération française de sport adapté. Et puis c'est un gros travail d'observation, surtout en amont, pour voir comment la personne se comporte, comment elle est.">> Paralympiques 2021 : les Bleus du rugby fauteuil tiennent tête à l'Australie, pas de médaille pour Smétanine... Suivez la deuxième journée d'épreuvesMarc Truffaut s'occupe en particulier de Gloria Agblemagnon. Spécialiste des lancers de poids, la Française, atteinte de déficience intellectuelle, a obtenu la médaille de bronze aux championnats du monde 2019 à Dubaï. "C'est une des meilleures mondiales, assure Marc Truffaut, mais à certains moments – et c'est encore arrivé au mois de juin – elle est dans une chambre d'appel, il se passe quelque chose mais on ne sait pas forcément quoi, et tout d'un coup elle se referme sur elle-même et elle passe complètement à côté de son concours.""Il faut réussir à créer de la confiance et surtout à identifier ce à quoi ils donnent du sens pour pouvoir les remettre dans le profil où ils vont performer."Marc Truffaut, président de la fédération française de sport adaptéà franceinfoAprès le scandale de Sydney où l'équipe de basket espagnole jouait avec 10 valides sur 12 en équipe paralympique, le CIO procède désormais à des tests de quotient intellectuel, de temps de réaction ou de mémoire avant de valider une participation. Le sport adapté aux Jeux paralympiques - Reportage de Guillaume Battin écouter