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Euro 2021 : pour Alvaro Morata, un nouvel ascenseur émotionnel face à l'Italie

Entré en cours de jeu face à l’Italie, le décrié Alvaro Morata avait remis l'Espagne sur les rails en égalisant. Avant de rater sa tentative lors de la séance de tirs au but.

Article rédigé par Denis Ménétrier, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
Alvaro Morata dépité après son tir au but manqué contre l'Italie, le 6 juillet 2021 à Wembley. (FACUNDO ARRIZABALAGA / AFP)

Il était tellement heureux qu'il a failli casser la caméra en bord de terrain. Après son égalisation pour l'Espagne à dix minutes de la fin de la demi-finale entre la Roja et l'Italie mardi 6 juillet, Alvaro Morata avait filé derrière les buts de Gianluigi Donnarumma, mis un grand coup dans l'appareil du technicien présent près de la pelouse, avant d'aller célébrer son but à la manière d'Usain Bolt.

Pour l'attaquant de la Juventus Turin, la joie aura été de courte durée. D'une heure et trois minutes précisément, entre son égalisation à 22h36 et sa tentative manquée à 23h39 lors de la séance des tirs au but. Morata a vécu un tourbillon d'émotions mardi soir à Londres, sur la pelouse de Wembley. Lui se voyait en sauveur, après avoir raté un penalty en phase de groupes face à la Slovaquie (5-0), après avoir été critiqué par les médias espagnols, après avoir reçu des menaces de mort à l'encontre de sa famille.

Bonucci avait pris sa défense

C'est peu dire que Morata n'est pas apprécié en Espagne. Au-delà des Pyrénées, les supporters sont d'abord des suiveurs de clubs, et l'attaquant de la Roja n'est ni apprécié par ceux du Real Madrid, club où il a été formé, de l'Atlético de Madrid, où il n'a pas réussi à s'imposer, et encore moins de ceux du Barça. Morata avait fini par trouver la rédemption en Italie, du côté de la Juventus où il effectue son deuxième passage depuis le début de la saison passée.

C'est d'ailleurs à son ami de club, Giorgio Chiellini, qu'il a grillé la politesse à la 80e minute pour égaliser pour la Roja. L'autre défenseur turinois de la charnière italienne, Leonardo Bonucci, prenait sa défense il y a quelques jours : "Alvaro est avant tout un ami, cela m'a beaucoup touché ce qu'il a subi. C'est un super gars, un excellent père et un super joueur, un attaquant complet qui a les bons déplacements, qui sait protéger le ballon. C'est l'un des meilleurs attaquants du monde."

Luis Enrique avait choisi de le mettre sur le banc

Son sélectionneur Luis Enrique l'avait également soutenu : "Je ne pense pas qu'il y ait un seul entraîneur du monde qui ne fait pas d'éloges à un joueur comme lui : il te crée des supériorités numériques, il donne de la fluidité au jeu, il défend comme s'il était un stoppeur, il est dominant dans le jeu aérien, il sait marquer, il est puissant." Cette fois, il avait choisi de placer Morata sur le banc, pour privilégier la mobilité de Dani Olmo.

Entré à la 62e minute, Morata a mis moins de vingt minutes à se montrer décisif. Mais au moment de s'avancer lors de la séance de tirs au but, il n'a pas fait le bon choix en plaçant sa frappe à mi-hauteur, trop facile pour Gianluigi Donnarumma. Il se voyait en héros et monter très haut, il risque de chuter très bas. Heureusement pour Morata, la suite s'écrira en Italie la saison prochaine : l'Atlético a accepté de le prêter une saison de plus à la Juventus.

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