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Suspense lancinant, paysages à couper le souffle... L'intrigante série sud-africaine "Trackers" débarque sur OCS

Adaptée d'un roman sud-africain de Deon Meyer, la série manie à merveille les codes du thriller. A découvrir dès maintenant sur la plateforme de streaming OCS.

Article rédigé par franceinfo Culture - Mélisande Queïnnec
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Robert Thorogood adapte "Trackers", un roman en afrikaans signé Deon Meyer. (HBO)

Co-produite par la chaîne Cinemax (du groupe HBO) et deux chaînes sud-africaines et allemandes (M-Net et ZDF), Trackers nous plonge au coeur de l'Afrique du Sud contemporaine, des gratte-ciels du Cap aux banlieues pauvres de la métropole, jusqu'aux contrées sauvages et désertiques de la région du Karoo, traversées par des kilomètres et des kilomètres de routes cahoteuses. Les premiers épisodes s'enchaînent sans temps morts, avec fluidité et cohérence.

Adaptation d'un polar à succès

Journaliste diplômée, Milla (Rolanda Marais) se libère de l'emprise de son mari et commence à travailler pour une agence gouvernementale - dirigée par Janina (Sandi Schultz) - qui assure la sécurité intérieure du pays. Lemmer (l'américain James Gracie), ancien membre des Forces Spéciales, accepte quant à lui une mission à la frontière du Zimbabwé. Il y rencontre l'énigmatique Flea (Trix Vivier), zoologiste, avant de comprendre leur implication mutuelle dans un trafic de rhinocéros noirs.

A l'origine de la série, un roman policier de Deon Meyer (publié en France en 2012 sous le nom A la trace aux éditions du Seuil). L'auteur sud-africain à succès y esquisse des personnages complexes qui bénéficient, ici, d'une distribution de talent. Et si le scénario originel a dû être quelque peu amputé pour répondre aux exigences de la télévision, la série n'en reste pas moins passionnante. 

Tentative du Bureau des Renseignements de contrer un projet terroriste, contrebande de diamants, braconnage habilement déguisé en activisme... Les intrigues s'entrecroisent et la trame se dessine au fil des épisodes, portés par un mélange de langues et de cultures (afrikaans, anglais, zoulou, arabe...) et une esthétique particulièrement léchée. A la direction photo : Ivan Strasburg, dont on connaissait le travail sur la série à succès 13 Reasons Why. Visuellement, c'est un régal.

Des paysages époustouflants

On pourrait reprocher à Trackers de s'éparpiller. Mais la caméra prend son temps, elle s'attarde sur les histoires individuelles de chacun, la beauté des paysages, chaque trace laissée par les protagonistes. Avec en toile de fond, toujours, une plongée dans le monde du crime organisé. "Nous avons voulu évoquer les problèmes actuels : la résurgence de la corruption", expliquait Deon Meyer le 27 juin 2020 dans une interview au Figaro. "Mais j'espère surtout que la série vous donne un aperçu de la magnificence de mon pays."

La série "Trackers" bénéficie d'une réalisation léchée, signée Jyri Kähönen. (HBO)

Le générique,dont la bande originale This Is War - particulièrement addictive - est signée Brendan Jury, est quant à lui tout en contrastes et en symétrie. Il met en exergue l'immense variété des cultures, des paysages, des langues et des niveaux de richesse en Afrique du Sud et dans les territoires frontaliers. Un pays qui, au-delà des clichés - comme tient à le souligner Deon Meyer - est à la fois "vibrant et prospère".

En plus de proposer un entremêlement de trois intrigues sophistiquées et des personnages dont on suit le cheminement avec passion, Trackers est une claque visuelle et sonore qui ne laisse pas de marbre... Et qui se clôt sur un espoir, celui d'une saison 2.

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