Génération 98 : le but en or de Laurent Blanc

Lors du match comptant pour les huitièmes de finale de la Coupe du monde 1998, le défenseur français Laurent Blanc qualifie l'équipe de France aux dépens du Paraguay (1-0) grâce à la règle du but en or. Passé le temps réglementaire, la première équipe à marquer est alors automatiquement qualifiée. "C'était le jour de mes 28 ans. C'était le 28 juin, raconte le gardien de but Fabien Barthez. Le matin du match, que tu le veuilles ou non, tu l'as dans un coin de la tête. Tu te dis : 'Tu vas pas te faire sortir le jour de ton anniversaire !'".

"Il me prend l'envie de monter"

"Ce jour-là, il faisait très, très chaud. J'avais la sensation qu'il y avait cette chaleur qui sortait du terrain, se rappelle le défenseur Lilan Thuram. Et plus le match avançait, plus il faisait chaud (...) Je me disais : 'C'est un traquenard'. En regardant le gardien, j'avais l'impression que plus les minutes passaient, plus il devenait grand". Il est vrai que durant tout le match, les tirs tricolores se heurtent au gardien paraguayen José Luis Chilavert, très en verve.

Au bout des 90 minutes, le match entre en prolongations Il suffit d'un but pour qualifier les Bleus. "Sur ce match-là, l'analyse est qu'on ne fait qu'attaquer. Les Paraguayens sont très fatigués et ne font que défendre, explique Laurent Blanc. Donc moi, il me prend l'envie de monter. C'est là j'entends Lilian [Thuram], avec sa voix, 'Laurent ! Reviens derrière', avec Marcel [Desailly] qui l'appuie un petit peu. Je me retourne et je leur dis : 'Regardez, vous êtes deux et vous ne marquez personne, donc je reste devant'. Il me semble que plus il y avait de monde dans la surface de réparation, plus on avait de chances de marquer". Bien lui en a pris : les Bleus ont pu se qualifier pour les quarts de finale de la Coupe du monde.