Cet article date de plus de quatre ans.

11 novembre : un hommage rendu à Marcel Pinte, plus jeune résistant de France, qui avait "l'instinct de rendre service"

Le nom de cet enfant de six ans, tué accidentellement le 19 août 1944, sera inscrit sur le monument aux morts d'Aixe-sur-Vienne ce mercredi. Une grande fierté pour les descendants qui se sont battus pour que la nation honore la mémoire de celui que l'on surnommait "Quinquin".

Article rédigé par franceinfo - Valentin Houinato
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Marcel Pinte a obtenu symboliquement le titre de combattant volontaire de la Résistance en 2013. (- / FAMILY HANDOUT)

Marc Pinte a grandi avec le récit des histoires de son oncle Marcel, plus jeune résistant de France tué accidentellement par balle le 19 août 1944 : "Il a été élevé au milieu des résistants. Il voyait des jeunes s'enrôler dans la Résistance parce qu'il savait que mon grand-père [Eugène Pinte, figure de la résistance limousine] était en train de mettre en place ce réseau." Soixante-seize ans après sa mort, le nom du petit garçon au courage extraordinaire sera inscrit, mercredi 11 novembre, sur le monument aux morts d'Aixe-sur-Vienne (Haute Vienne).

>> Maurice Genevoix entrera au Panthéon le 11 novembre en petit comité.

À 6 ans, Marcel Pinte avait déjà une intelligence et un courage hors norme, "au point d'avoir assimilé l'alphabet morse en regardant faire les autres. Il avait l'instinct de vouloir rendre service, explique son neveu Marc.Quand mon grand-père voulait chausser ses bottes en cuir il les lui amenait, comme s'il avait été éduqué pour ça." Le garçon glanait par exemple des renseignements quand il partait en promenade ou à l'école.

Il acheminait des messages, il assistait aux parachutages. D'ailleurs, c'est là qu'il a laissé la vie. Il est devenu résistant malgré lui.

Marc Pinte

à franceinfo

C'est un autre de ses descendants, Alexandre Brémaud, qui s'est battu pour qu'un hommage soit rendu cette année à Marcel Pinte : "D'une façon générale, ce qui me marque c'est la simplicité de cet engagement, un engagement en famille. Ce qui revient à poser cette question : est-ce qu'il a choisi la guerre? 77 ans après, je crois qu'il est juste temps mais encore temps de se souvenir de lui. La pierre est la meilleure façon de préserver sa mémoire." 

Celui qui était surnommé "Quinquin", le petit enfant en ch'ti, référence à ses origines (il est né à Valenciennes) avait été élevé au grade de sergent en 2013 et avait reçu symboliquement le titre de combattant volontaire de la Résistance. Il est maintenant honoré, comme les six cent mille résistants de la Seconde Guerre mondiale. 

Hommage plus jeune résistant de France : reportage de Valentin Houinato

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.