Législatives 2024 : un collectif de rappeurs va lancer lundi soir un morceau inédit, "No pasarán", contre l'extrême droite

Une dizaine de rappeurs, parmi lesquels Akhenaton (IAM) et Fianso, dénoncent la montée de l'extrême droite en France et appellent la jeunesse à voter au second tour des législatives.
Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
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Akhenaton sur scène avec le groupe IAM, le 21 mai 2022 à Mulhouse, à la Foir'Expo. (DAREK SZUSTER / MAXPPP)

No pasarán. C'est sous cette bannière, célèbre slogan antifasciste ("Ils ne passeront pas") des Républicains pendant la Guerre civile d'Espagne (1936-1939), qu'un collectif de rappeurs s'apprête à s'exprimer en musique au lendemain du premier tour des élections législatives lors duquel le Rassemblement national (RN) est arrivé largement en tête. Ce groupe prépare pour lundi soir un morceau fleuve d'une dizaine de minutes.

Réunis sous la houlette du producteur et compositeur Djamel Fezari alias DJ Kore, et le directeur artistique Ramdane Touhami, les artistes (Fianso, Akhenaton, Mac Tyer, Seth Gueko, Zola, Soso Maness...) ont commencé à produire ce morceau au lendemain des élections européennes, où le Rassemblement national (RN) a terminé en tête.

"Si on ne réagissait pas ce serait une faute grave"

"L'heure est grave. Lorsqu'on apprend que le premier parti des jeunes, c'est le RN, si on ne réagissait pas, ce serait une faute grave de notre part (...), c'est notre façon de tracter", déclare Ramdane Touhami à l'AFP à propos du single nommé en référence au slogan espagnol historique d'opposition au régime militaire du général Franco. Les fonds générés par les écoutes du morceau seront reversés à la Fondation Abbé Pierre.

Souvent incisif dans ses paroles, No pasarán est truffé de punchlines adressées à Jordan Bardella, le patron du RN, la famille Le Pen (RN), ou encore Eric Zemmour (Reconquête!), dénonçant le passé de l'extrême droite française et les violences policières. "C'est la nouvelle version de La jeunesse emmerde le Front national", punchline d'un morceau vieux de 40 ans, toujours scandé dans les manifestations contre l'extrême droite, veut croire Ramdane Touhami.

En 1997, quelque dix-sept artistes issus du rap français, dont Akhenaton du groupe IAM, signaient 11'30 contre les lois racistes.



Au-delà de ce collectif, au sein du monde de la musique, d'autres voix de la sphère hip-hop ont appelé à voter pendant la campagne des législatives, à l'image des poids lourds comme Soprano ou DJ Snake. Une centaine d'organisations, comme Greenpeace France ou SOS Racisme, ont également appelé dimanche soir à voter contre le RN au second tour des élections législatives le 7 juillet.

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