: Interview "C'est un héros de roman extraordinaire" : Amélie Nothomb, prix Renaudot 2021, nous parle de son père qu'elle ressuscite dans "Premier sang"
C'est la plus excentrique des auteures belges. Depuis 20 ans, il n'y a pas de rentrée littéraire sans elle : la rédaction du 13 Heures a rencontré Amélie Nothomb qui vient de recevoir le prix Renaudot pour son livre "Premier sang".
C'est à l'ambassade de Belgique, à Paris, que la rédaction du 13 Heures a rencontré Amélie Nothomb un mois avant qu'elle ne reçoive le prix Renaudot. Dans son trentième roman, Premier sang, elle redonne vie à son père, Patrick Nothomb, en se glissant dans ses habits de futurs ambassadeurs. C'est un roman biographique aux allures de conte. Un bureau qui "aurait pu être le sien. C'est très émouvant. Mon père était ambassadeur comme on peut l'idéaliser, il était dévoué à un point incroyable", raconte Amélie Nothomb.
Un livre endeuillé
Son père a fait partie de la "plus grande prise d'otages du XXe siècle", au Congo. "Il y a eu 1 600 otages blancs, et mon père a sauvé la vie de l'immense majorité d'entre eux". Son père est décédé début 2020, ce roman est-il une manière de lui dire au revoir ? "Perdre son père, c'est une épreuve (...) mais ne pas pouvoir aller à son enterrement (...) ça a été terrible", se souvient l'autrice, émue.
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