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Visé par une enquête pour viol, Christophe Girard se met "en retrait" du Conseil de Paris

L'ancien adjoint à la Culture reste néanmoins élu au Conseil et au conseil municipal du 18e arrondissement.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Christophe Girard, le 18 décembre 2013 à la mairie du 4e arrondissement de Paris. (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

Il dit vouloir "mieux se défendre". Visé par une enquête pour viol, l'ex-adjoint à la maire de Paris Christophe Girard a annoncé mardi 18 août sa décision de se mettre en retrait de la majorité au sein du Conseil de Paris, dans une déclaration transmise à l'AFP par son avocate.

"Par souci de sérénité et du bon fonctionnement de la majorité au sein du Conseil de Paris, j'ai proposé à Anne Hidalgo [la maire de Paris] et à Rémi Féraud, président du groupe Paris en commun [soutien d'Anne Hidalgo], ma mise en retrait le temps de l'enquête préliminaire et pour mieux me défendre", a déclaré Christophe Girard, qui reste élu au Conseil de Paris et au conseil municipal du 18e arrondissement.

Hidalgo apporte son soutien aux victimes de viol

Le président du groupe Paris en commun au Conseil de Paris avait annoncé sur Twitter en fin d'après-midi avoir demandé à Christophe Girard de "se mettre en retrait" du groupe.

De son côté, la maire, Anne Hidalgo, s'est dite "satisfaite" de l'ouverture d'une enquête et a apporté sur le réseau social son "soutien indéfectible à toutes les victimes de viols".

L'élu évoque une "calomnie"

Une enquête publiée par le New York Times dimanche affirme que Christophe Girard a contraint un homme, aujourd'hui âgé de 46 ans et nommé Aniss Hmaïd, à avoir des rapports sexuels avec lui dans les années 1990, alors que ce dernier était adolescent.

Christophe Girard a déjà été poussé fin juillet à la démission de son poste de maire adjoint en raison de ses liens (qu'il récuse en partie) avec l'écrivain accusé de pédophilie Gabriel Matzneff. Après la publication de l'article du New York Times, il a dénoncé, dimanche soir, des allégations "graves" et "sans fondement", parlant de "calomnie".

"La personne qui met en cause Christophe Girard n'a pas porté plainte, même aujourd'hui, et elle a préféré contacter les journalistes", a réagi mardi son avocate, Delphine Meillet. "On peut imaginer qu'il ne voulait pas être confronté à l'institution judiciaire, qui juge avec impartialité et sagesse, et il a privilégié la justice médiatique."

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