Sans acrimonie, ni victimisation, Vanessa Springora évoque l'ambivalence d'une époque (où la libération sexuelle flirte avec la défense de la pédophilie), la fascination exercée par l'écrivain, puis le poids de cette histoire sur sa vie.
La sortie de l'ouvrage relance le débat entre défenseurs de l'écrivain, dénonçant une forme de puritanisme voire un procès fait à une époque révolue, et ceux défendant les victimes de violences sexuelles. Et remet un coup de projecteur sur la notion de consentement sexuel.
Lauréat du Renaudot essai 2013, l'écrivain de 83 ans a longtemps été une figure prisée du milieu littéraire, invité à la télévision pour s'épancher, sans trop choquer, sur ses attirances sexuelles, comme l'illustre une séquence d'"Apostrophes" avec Bernard Pivot, très partagée sur les réseaux sociaux. Il y est interrogé sur ses attirances.
Gabriel Matzneff, encore chroniqueur aujourd'hui au site du Point sur la spiritualité et les religions, n'a jamais été condamné par la justice, rappelle Le Monde.