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Réouverture des salles de cinéma le 22 juin : demandez le programme !

Après trois mois de fermeture, les cinémas rouvrent leurs portes avec une quarantaine de films à l'affiche. Petit tour d'horizon de cette programmation chargée puisqu'elle voit notamment le retour de films sortis avant le confinement.

Article rédigé par Jules Boudier
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 4 min
Un employé du cinéma Max Linder prépare les affiches avant la réouverture du cinéma le 22 juin. (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

Après plus de trois mois d'attente, le rendez-vous tant attendu des cinéphiles est là ! Le 22 juin, le public pourra enfin retrouver les salles obscures tout en respectant certaines mesures de sécurité sanitaire. 

La réouverture des salles sera l'occasion de retrouver des films dont la diffusion avait été interrompue par le confinement le 14 mars dernier, mais aussi de découvrir des nouveautés qui inaugureront l'été 2020. Au total, une quarantaine de films tenteront de séduire le public. Petite liste non exhaustive de ceux qu'il ne faudra pas rater.

Les nouveautés...

L'Ombre de Staline (Agnieszka Holland)

Ce thriller historique devait sortir le 18 mars, quelques jours après la fermeture des salles. Sombre et réaliste, il révèle à travers le regard du journaliste Gareth Jones l'horreur du génocide ukrainien qui fit plus de 2,5 millions de morts entre 1932 et 1933 sous Staline. 

Le Capital au XXIe siècle (Justin Pemberton, Thomas Piketty)

Le best-seller de l'économiste Thomas Piketty débarque sur grand écran grâce au réalisateur néo-zélandais Justin Pemberton (Chasing great). Le Capital au XXIe siècle est un documentaire qui livre un constat implacable sur les inégalités et les grandes failles de notre système économique. Un film qui se veut incontournable dans la réflexion quant au monde de l'après-Covid.

Filles de joie (Frédéric Fonteyne, Anne Paulicevich)

Axelle (Sara Forestier), Dominique (Noémie Lvovsky) et Conso (Annabelle Lengronne) franchissent tous les jours la frontière pour aller se prostituer dans une maison close en Belgique. Ce drame émouvant évoque la prostitution, sujet pourtant fréquent au cinéma, sous un nouveau jour, à travers ces femmes mères de famille, chômeuses, caissières, étudiantes, qui vendent leur corps pour subsister.

Nous, les chiens (Oh Sung-yoon, Lee Choon-Baek)

Emouvant et beau, ce film d'animation coréen nous raconte le parcours initiatique de Bongji, un chien abandonné par son maître qui rencontre une meute de ses semblables avec qui il va devoir apprendre à se débrouiller dans la nature. Un excellent choix pour un retour au cinéma en famille.

Mon nom est clitoris (Daphné Leblond, Lisa Billuart Monet)

Dans ce documentaire qui se veut sans tabous sur la sexualité féminine, on découvre les témoignages et expériences de femmes, le tout enveloppé dans l'humour et la décontraction. Un message pertinent et ancré dans la société actuelle.

Be Natural : l'histoire cachée d'Alice Guy-Blaché (Pamela B. Green) 

Le retour en salles sera décidément riche en documentaires. Be Natural retrace la vie d'Alice Guy-Blaché (1873-1968), première scénariste et réalisatrice au monde à partir de 1896, en France, puis productrice et directrice de studio aux Etats-Unis. Tombée dans l'oubli, snobée par les historiens du cinéma, elle est aujourd'hui consacrée dans ce premier film prometteur de Pamela B. Green.

... et les retours en salle

Radioactive (Marjane Satrapi)

Le biopic de Marie Curie signé Marjane Satrapi (PersépolisPoulet aux prunes) était sorti trois jours avant la fermeture des salles. Avec la star américaine Rosamund Pike (Gone GirlPride and Prejudice) dans le rôle de la célèbre physicienne française, Radioactive revient sur une grande génie de la science et une féministe qui a marqué l'histoire.

De Gaulle (Gabriel Le Bomin)

Autre biopic sur une personnalité marquante de l'histoire de France, De Gaulle est un film à voir dans le cadre des 80 ans de l'appel du 18 juin. Lambert Wilson y incarne le chef de la France Libre dans son exode à Londres pour continuer à se battre contre l'occupation allemande.

L'Appel de la forêt (Chris Sanders)

Bien qu'il soit sorti le 19 février dernier, les retardataires pourront toujours voir cette adaptation du roman de Jack London au cinéma le 22 juin. Situé dans les étendues sauvages du Yukon canadien pendant la ruée vers l'or des années 1890, L'Appel de la forêt a pour personnage principal Buck, un chien entièrement reconstitué grâce aux effets spéciaux. A noter, le casting d'exception qui l'accompagne (Harrison Ford, Omar Sy, Dan Stevens).

Cinéma : nouvelle adaptation de "l'Appel de la forêt", le roman de Jack London
Cinéma : nouvelle adaptation de "l'Appel de la forêt", le roman de Jack London Cinéma : nouvelle adaptation de "l'Appel de la forêt", le roman de Jack London (France 2)

La Bonne épouse (Martin Provost)

Comédie centrée sur l'émancipation des femmes dans les années 1960, La Bonne épouse nous fait découvrir une école tenue par Paulette Van Der Beck (Juliette Binoche) où les filles doivent apprendre à être de bonnes épouses. Et ce à la veille des bouleversements de mai 68. 

Cinéma : "La Bonne épouse", récit de l'émancipation des femmes des années 1960
Cinéma : "La Bonne épouse", récit de l'émancipation des femmes des années 1960 Cinéma : "La Bonne épouse", récit de l'émancipation des femmes des années 1960 (France 2)

Une sirène à Paris (Mathias Malzieu)

Ce drame fantastique met en scène Nicolas Duvauchelle dans le rôle d'un crooner désabusé et malchanceux en amour. Sa vie est bouleversée lorsque la Seine en crue vient déposer une sirène (Marilyn Lima) devant la péniche où il se produit. Un scénario à cheval entre le réél et le fantastique à découvrir pour les amateurs de cinéma romantique.

Les Visages de la victoire (Lyèce Boukhitine)

Autre documentaire à découvrir le 22 juin, Les Visages de la victoire nous révèle la parole des femmes d'immigrés pendant les Trente glorieuses. Celles qui ont tout abandonné pour accompagner des maris qu'elles n'ont souvent pas choisis en France expriment aujourd'hui leur résilience et leur désir d'émancipation.

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