Le dernier film avec Ryan Gosling divise les socialistes Royal et Filippetti
Ségolène Royal a mis en cause la ministre de la Culture.
Crispations entre Aurélie Filippetti et Ségolène Royal. Ces deux figures du Parti socialiste, l'une ministre de la Culture, l'autre ancienne candidate à la présidentielle, s'écharpent au sujet du dernier film dans lequel apparaît l'acteur Ryan Gosling, Only God Forgives. En cause, le classement du film, qui narre une sanglante vengeance. Il a été interdit aux moins de douze ans, mais Ségolène Royal aurait souhaité qu'il soit interdit aux moins de 16 ans.
L'ancienne candidate à l'Elysée a déguainé la première. Sur France 5, dimanche 2 juin, elle livre un plaidoyer pour l'éducation des jeunes contre les addictions et "toutes les formes de violence". Et d'ajouter, sans ménagements, après des informations Parisien Dimanche, qu'elle "regrette qu'Aurélie Filippetti ait fait déclasser un film ultra violent, qui était interdit au moins de 16 ans (...) sous la pression des producteurs". Une allusion directe au film du Danois Nicolas Winding Refn, qui était en lice à Cannes d'où il est reparti bredouille. Il relate, avec force hémoglobine, cris de douleur et scènes de torture, une vengeance à Bangkok. "Si les producteurs veulent des films toutes familles, qu'ils fassent des films visibles par toutes les familles", argumente encore Ségolène Royal.
Le ministère de la Culture dément
Rectification du cabinet de la ministre de la Culture : "La ministre n'est en l'occurrence aucunement intervenue pour faire changer le visa donné par l'assemblée plénière de la Commission de classification des oeuvres cinématographiques le 23 avril lors du premier examen". Elle a simplement demandé "un second visionnage, comme le décret l'y autorise, à la suite du recours du distributeur du film qui contestait le premier avis d'une interdiction aux mineurs de moins de seize ans avec avertissement", ajoute l'entourage de Mme Filippetti.
Cette commission a à nouveau visionné l'oeuvre et "après débat, a décidé de revenir sur son premier avis pour proposer une interdiction aux mineurs de moins de douze ans avec avertissement". La ministre "a suivi l'avis de l'assemblée plénière de la Commission, qui comprend 28 membres, comme on pourra relever qu'elle l'a systématiquement fait pour l'ensemble des avis rendus jusqu'ici depuis sa prise de fonction", explique le ministère.
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