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Festival de Cannes 2023 : Wim Wenders, figure majeure du cinéma allemand, en cinq films incontournables

Le réalisateur qui, depuis les années 1970, a bouleversé le 7e art allemand est de retour au Festival de Cannes avec deux films, une fiction et un documentaire. Pourquoi Wim Wenders, l'un "chouchous" de la Croisette, est-il un cinéaste de référence ? Retour sur cinq films incontournables qui ont écrit son histoire.
Article rédigé par Armandine Castillon
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 4min
Wim Wenders au Musée du film de Düsseldorf le 23 septembre 2022 (HENNING KAISER / DPA)

Après Submergence en 2017, Wim Wenders est de retour à la fiction en 2023 avec Perfect Days, qui sera présenté en compétition officielle à la 76e édition du Festival de Cannes. Et après Le Pape François : Un homme de parole en 2018, il sort également Anselm (Das Rauschen Der Zeit), un documentaire portant sur le grand artiste allemand Anselm Kiefer. Une oeuvre également sélectionnée à Cannes mais hors compétition, en séance spéciale. Retour sur cinq oeuvres majeures du cinéaste.

"Alice dans les villes" (1974)

Aux Etats-Unis, Philip Winter (interprété par Rüdiger Vogler), jeune journaliste allemand, se retrouve bloqué dans un aéroport en grève. Une enfant, Alice (interprétée par Yella Rottländer) lui est confiée par sa mère. Elle est censée les retrouver à Amsterdam mais elle ne se présente pas au rendez-vous donné... Le film, qui a connu un franc succès auprès de la critique à sa sortie, compte beaucoup pour le réalisateur allemand, qui le considère d'ailleurs comme son premier.

"L'Ami américain" (1977)

Jonathan Zimmermann, propriétaire d'un atelier d'encadrements à Hambourg, est atteint de leucémie. Se sachant condamné, il accepte de tuer un homme en échange d'argent afin de mettre sa famille à l'abri du besoin. Le film, tiré du roman Ripley s'amuse de Patricia Highsmith, marque un tournant dans la carrière du cinéaste puisqu'il va passer avec ce film de productions allemandes à des projets aux Etats-Unis et partout dans le monde. Viendront alors ensuite L'Etat des choses (1981), Paris, Texas (1984), Les Ailes du désir (1987) et Buena Vista Social Club (1998).

"L'Etat des choses" (1982)

En 1978, alors que Wim Wenders rencontre de grosses difficultés sur le film Hammett, il réalise deux autres films qui portent sur l'univers du cinéma : Nick’s Movie et L’État des choses. Durant l'année 1981, le grand cinéaste chilien Raoul Ruiz rencontre des difficultés financières qui mettent à mal le tournage d'O Territorio (Le Territoire) à Lisbonne. Wim Wenders lui apporte de la pellicule et tombe alors sur un hôtel abandonné sur la côte portugaise. Le lieu va servir de décor insolite au film qui raconte l'arrêt d'un tournage de remake de science-fiction dans les années 1950. Le long-métrage se fait donc de manière totalement improvisée, avec un scénario écrit au jour le jour par Robert Kramer (Route One/USA, Walk the Walk). Il recevra le Lion d’Or à Venise en 1982.

"Paris, Texas" (1984)

Travis Henderson (interprété par Harry Dean Stanton) retrouve son frère, Walt (Dean Stockwell) après avoir disparu pendant quatre ans, sans donner d'explications. Il part pour le Texas à la recherche de Jane (Nastassja Kinski), la mère de son enfant. Alors qu'il ne commence à parler qu'à partir de la 26e minute du film, Harry Dean Stanton a affirmé que c'était le film dans lequel il a préféré jouer. Au scénario, ce sont Sam Shepard (également acteur, il est connu pour ses rôles dans L'Etoffe des héros et La Chute du faucon noir) et L. M. Kit Carson, qui était également acteur et producteur. Un gros succès pour le film donc puisqu'il a remporté la Palme d'Or à Cannes cette année-là.

"Les Ailes du désir" (1987)

Damien et Cassiel (Bruno Ganz et Otto Sander) sont deux anges gardiens qui observent les mortels depuis le haut de la ville de Berlin. Immortel, Damiel va s'éprendre d'une jeune trapéziste, Marion (Solveig Dommartin). Parmi les distinctions reçues, le film a obtenu le prix de la mise en scène au Festival de Cannes en 1987 et le César du Meilleur film étranger en 1988. Le film a une suite, Si loin, si proche ! (1993), et un remake a même été réalisé par Brad Silberling en 1998, La Cité des anges.

"Le Sel de la Terre" (2014)

Wim Wenders a aussi réalisé des documentaires, comme Le Sel de la Terre. Le réalisateur est un admirateur du travail du photographe Sebastião Salgado, 79 ans, en plus de faire lui-même de la photographie. C'est donc tout naturellement qu'il a accepté de faire ce projet avec le photographe et son fils, Juliano. Dans le film, Sebastião Salgado est suivi par Wim Wenders et son fils dans sa découverte de territoires vierges pour rendre hommage à la nature.

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