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Cinéma : "Black Panther", un film singulier et étonnamment politique

Le film de Ryan Coogler sort mercredi en France. Ce nouvel opus issu de l'univers Marvel met en lumière un héros noir, comme la majorité du casting et son réalisateur.   

Article rédigé par Gilbert Chevalier
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Le film "Black Panther" est sorti le 16 février aux Etats-Unis et deux jours avant en France. (MARCUS INGRAM / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

Le film Black Panther, l'histoire du premier super-héros noir des studios Marvel, sort en salles mercredi 14 février en France et vendredi aux Etats-Unis. Le long-métrage, adapté d'une bande dessinée des années 1960, est signé Ryan Coogler, l'un des réalisateurs noirs les plus en vue d’Hollywood.

Ce Black Panther est un peu la vitrine du cinéma afro-américain d'aujourd'hui avec un casting qui rassemble le gotha des acteurs noirs d’Hollywood, sans compter la musique de Kendrick Lamar. Le film mêle courses-poursuites, décors futuristes et costumes inspirés de guerriers africains traditionnels. Le résultat est un peu verbeux, mais aussi étonnamment politique pour un "blockbuster" de cette envergure.

Le personnage est apparu pour la première fois aux États-Unis en 1966. Selon Régis Dubois, spécialiste du cinéma afro-américain, ses créateurs - le dessinateur Jack Kirby et le scénariste Stan Lee - ont été influencés à l'époque par "une humeur qui était assez radicale, révolutionnaire". Dans ce film, "il y a un discours anticolonialiste évident", ajoute-t-il.

Un film singulier au scénario banal

Le film relate l'histoire de T'Challa qui, à la mort de son père, revient dans son royaume du Wakanda, technologiquement avancé mais replié sur lui-même. Le pays fictif fait surtout l'objet de bien des convoitises. Le héros, interprété par Chadwick Boseman, va avoir beaucoup à faire pour ramener calme, sécurité et sérénité. À partir d'un scénario banal, l'univers de cette "Panthère Noire" et ses symboles en font un film très singulier.

Et il fait réagir. Avant même sa projection, il a suscité une vive polémique aux États-Unis, alimentée notamment par un ultraconservateur, mais aussi en France après ce que Google a assuré être une erreure technique.

"Black Panther" de Ryan Coogler - un reportage de Gilbert Chevalier

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