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Sécurité, diplomatie, économie.... Pourquoi la Coupe du monde de foot est-elle une réussite pour le Qatar ?

Malgré les nombreuses critiques et les appels au boycott, la compétition s'est déroulée sans incident et a même permis à l'émirat d'user de son softpower. Franceinfo fait le bilan du mondial côté Qatar.
Article rédigé par Christian Chesnot
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Kylian MBappe félicité par l'émir du Qatar Sheikh Tamim, aux côté d'Emmanuel Macron, après la défaite de la France face à l'Argentine, à Doha, dimanche 18 décembre 2022. (FRANCK FIFE / AFP)

Les projecteurs du stade de Lusail se sont éteints dimanche 18 décembre, clôturant la 22e Coupe du monde de football au Qatar. Le tout premier Mondial organisé dans un pays arabe et une compétition, inédite à cette période de l'année, qui a suscité bien des polémiques et des débats. Mais au final, le bilan de cette coupe du monde est-il positif pour l'émirat ?

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Pas de débordements

Oui, parce que malgré toutes les critiques ainsi que les menaces de boycott venues d'Europe, la compétition s'est déroulée sans incident, en particulier sur le plan plan sécuritaire. La gestion des supporters, notamment dans les transports en commun, tramway et métro, s'est bien passée.. Certes, il y a eu ce couac sur la vente d'alcool autour des stades, qui a finalement été interdite 48 heures avant le match d'inauguration. Mais les organisateurs qatariens peuvent mettre en avant le fait, que grâce à cela, il n'y a pas eu de débordements ou de violence impliquant des supporters en état d'ébriété qui aurait pu créer des troubles dans les rues de Doha. Et donc, oui, au final, le Qatar a réussi ce pari qui n'allait pas de soi au départ.

Des contrats gaziers

Cette coupe du monde a aussi été l'occasion de mettre en évidence le softpower de l'émirat, sa puissance d'influence planétaire. Au-delà du sport, l'objectif était de mettre le Qatar sur la carte du monde. C'est fait. Certes l'équipe nationale a été éliminée dès la phase de poules, mais le Qatar a montré qu'il était incontournable, notamment grâce à ses immenses richesses gazières. Pendant la compétition, la Chine et l'Allemagne ont conclu des accords d'approvisionnement en GNL sur le long terme. Et puis symboliquement, la coupe du monde a permis à l'émir Tamim de sceller de manière ostentatoire la réconciliation avec l'Arabie saoudite du prince héritier Mohamed Ben Salman, après plusieurs années de tension.

Des soupçons de corruption

Quelques jours avant la finale, le "Qatar Gate" a éclaté à Bruxelles sur l'achat d'eurodéputés par l'émirat, dont une vice-présidente du parlement. Aux yeux de l'émir Tamim, la fête a été gâchée par ce scandale de corruption. Incontestablement, c'est la mauvaise surprise qui vient clore cette coupe du monde. La réputation du Qatar, en tout cas en Europe, est désormais sérieusement entachée par cette affaire qui embarrasse l'émir Tamim.

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