: Reportage Coupe du monde 2022 : "Il ne faut pas nous sous-estimer", préviennent des Gallois avant le match contre l'Angleterre
Les habitants de la ville galloise Wrexham marchent d'un pas rapide sur le trottoir de la cité du nord du pays. Le vent de travers et la pluie fine n'invitent guère à la flânerie. Le charme de la ville non plus. Mais Kevin s'arrête volontiers pour évoquer le match de mardi 29 novembre : l'Angleterre affronte le pays de Galles pour la qualification en huitième de finale de la Coupe du monde.
Kevin va le regarder en famille : trop de monde au pub, trop de bruit, or, lui, il veut profiter de chaque seconde. "Oui je veux que le pays de Galles gagne !", déclare fièrement Kevin, On est tout près de la frontière ici, il y a une grande rivalité avec les Anglais. Ce match signifie beaucoup pour nous."
"Le pays de Galles est toujours pris de haut, on est la petite nation. Toujours les gros titres pour l'Angleterre. Ce serait génial que nos joueurs les battent et je pense vraiment qu'ils peuvent le faire."
Kevin, un habitant de Wrexhamà franceinfo
Wrexham se trouve à quelques kilomètres de la frontière, bien plus proche de Liverpool et Manchester que de Cardiff, la capitale galloise. Mais l'équipe nationale à la Coupe du monde, voilà qui enchante Ian. Ce quinquagénaire reconnaît qu'il ne s'intéresse pas tellement au foot.
Mais cette-fois c'est différent, peut-être même historique. "La dernière fois que l'on est arrivés là, je n'étais pas né. [Le pays de Galles n'avait plus participé au Mondial depuis 1958, ndlr]. Alors oui, c'est un sacré événement !", s'exclame-t-il.
"[Le pays de Galles abrite] trois millions d'habitants et nous somme qualifiés pour la Coupe du monde, vous imaginez ? Et en plus on se retrouve face à l'Angleterre. Quoi qu’il arrive tout ça me rend très fier."
Ian, un Galloisà franceinfo
Katy est venue écouter ce que dit son compatriote : elle opine du chef et son visage s'éclaire d'un grand sourire à chacune des phrases qu'elle entend. Loin d'être obsédée par le ballon rond, la cause galloise la préoccupe beaucoup plus. Elle vote d'ailleurs pour le Plaid Cymru, le parti indépendantiste. Le Royaume-Uni, piloté par l'Angleterre depuis Westminster, cela ne lui plaît pas du tout. "Nous ne l'acceptons pas et ce match est l'occasion de leur montrer qu’il ne faut pas nous sous-estimer, assure-t-elle. La famille royale, les conservateurs, Londres,...il se croient tous supérieurs aux Gallois. Ils ne le sont pas. On a toujours dû se battre pour être reconnus et on va continuer." Même si la qualification paraît très compliquée pour les Gallois, Katy s'en moque : une victoire, mardi soir, contre les Anglais suffirait à son bonheur.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.