Cet article date de plus d'un an.

Coupe du monde : "Mon cœur bascule entre les deux", avoue une supportrice franco-marocaine avant le huitième de finale

Le Maroc affronte la France mardi 8 août, une affiche historique pour ces huitièmes de finale de la Coupe du monde féminine de football. Les Marocaines ont créé la surprise pour leur première participation au Mondial et rendu fiers leurs supporters franco-marocains.
Article rédigé par franceinfo - Juliette Murie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La gardienne du Maroc Khadija Er-Rmichi (à gauche) et la joueuse Fatima Tagnaout après leur qualification pour les huitièmes de finale contre la Colombie, le 3 août 2023. (COLIN MURTY / AFP)

Après la demi-finale des Marocains contre la France en décembre dernier, le Maroc se retrouve de nouveau dans les phases finales. Mais cette fois-ci, ce sont les Lionnes de l'Atlas qui créent l'exploit en se hissant en huitièmes de finale, pour affronter l'équipe de France. Pourtant, la compétition avait mal commencé, se souvient Ghita El Hakmi, Franco-marocaine de 27 ans. "Quand on a perdu contre l'Allemagne, c'était 6-0. On s'est dit 'mais laissez tomber on ne va pas gagner'. Mais on a quand même gardé espoir, c'est ça qui les a motivés encore plus."

>> Coupe du monde de football : forme physique, défense resserrée… Les clés du huitième de finale entre la France et le Maroc

Les joueuses de Reynald Pedros enchaînent ensuite deux victoires et terminent deuxième de leur groupe. Pour Salima Khalis, 48 ans, c'est bien plus que du football : "Le fait d'encourager l'équipe féminine du Maroc, c'est quelque chose. J'espère qu'elles vont aller plus loin parce que c'est aussi une reconnaissance des femmes marocaines. Ça va encourager d'autres femmes marocaines à se mettre aussi dans le sport et ça, c'est très encourageant pour l'avenir des femmes au Maroc."

Le football, véritable "soft power" au Maroc

Depuis 2018, le Maroc a mis les moyens pour que le sport devienne un véritable levier de développement humain. Le football est d'ailleurs la discipline sportive la plus suivie et la plus pratiquée dans le pays."Le sport reste un soft power, donc c'est l'un des moyens les plus efficaces pour élever socialement les jeunes", observe Hamichi Bader, passionné de football féminin.

"J'ai grandi un peu au Maroc, donc j'ai toujours vu les filles venir jouer avec nous. Mais c'est vrai que ces dernières années, il y a des infrastructures et des organisations qui sont faites spécialement pour elles et ça leur permet elles aussi de monter un niveau."

Hachimi Bader, franco-marocain

à franceinfo

Un dilemme pour les supporters

Mais alors, quelle équipe supporter lorsque on est Franco-marocain ? "C'est compliqué, avoue Salima Khalis, mais j'ai quand même un petit coup de cœur pour l'équipe féminine du Maroc, vu que c'est la première fois qu'elle vont aussi loin. Mon cœur bascule entre les deux".

Pour Hamichi en revanche, le choix est vite fait. "Alors là, je vais supporter les Marocaines. L'histoire est belle, c'est leur première Coupe du monde. C'est mon pays de cœur aussi. Bien sûr, je suis Français. Si c'était la France contre un autre pays, j'aurais été à fond derrière la France." "Bien sûr, le Maroc, ajoute Rhita. Le Maroc, c'est le pays, c'est la mère, c'est tout." Sur le papier, la France est néanmoins donnée favorite. Au classement FIFA, elle est cinquième et le Maroc 72ᵉ. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.