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Coupe du monde de football : forme physique, défense resserrée… Les clés du huitième de finale entre la France et le Maroc

Les Bleues défient mardi les Marocaines, qui disputent leur première phase finale de Coupe du monde, à Adélaïde (Australie).
Article rédigé par Maÿlice Lavorel, franceinfo: sport - envoyée spéciale à Adélaïde
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Les Bleues à l'échauffement avant le match contre le Panama, à Sydney (Australie), le 2 août 2023. (SIPA)

Comme le dit l’adage, une autre compétition commence. L’équipe de France affronte le Maroc en huitièmes de finale, mardi 8 août, au Hindmarsh Stadium d’Adélaïde, dans le sud de l'Australie. Les deux équipes ne se sont affrontées qu’une fois dans leur histoire, il y a quinze ans, mais se connaissent bien puisque de nombreuses joueuses marocaines jouent, ou ont joué, dans le championnat tricolore. La France, cinquième nation mondiale, va tenter de se qualifier une quatrième fois pour les quarts de finale d'un Mondial, face à des Lionnes de l’Atlas qui disputent quant à elles leur première Coupe du monde.

Le physique : une fraîcheur à l’avantage des Bleues

Sur la pelouse du Hindmarsh Stadium, les joueuses tricolores auront le bénéfice de la fraîcheur physique. Avec un jour de repos en plus, et une arrivée à Adélaïde plus tôt que leurs adversaires, elles ont eu le temps de se reposer davantage. D’autant que certaines cadres ont été mises au repos par Hervé Renard et son staff lors du dernier match contre le Panama. "Beaucoup de joueuses ont soufflé, elles sont en pleine bourre, alors que les Marocaines ont un jour de repos en moins, et moins de turnover dans l’effectif", décrypte Charlotte Lorgeré, consultante pour France Télévisions. "C’est toujours mieux d’avoir plus de repos que pas beaucoup, on a eu le temps de bien récupérer", a abondé Eugénie Le Sommer, sur le banc mercredi dernier.

Pour faire la différence, les Bleues devront s’appuyer sur cet avantage. "Là, la France doit écraser le match physiquement. En face, ce sont des joueuses qui n’ont pas l’habitude de jouer dans des rythmes aussi soutenus", affirme Charlotte Lorgeré. "La fraîcheur physique fait la différence, plus tu avances dans la compétition et plus les matchs sont difficiles, avec de l’influx nerveux et de la pression."

L'état d'esprit : humilité et expérience comme maîtres mots côté tricolore

Les Françaises ne doivent pas sous-estimer leur adversaire, qui n’a rien à perdre. "On garde notre ligne de conduite, on ne prend personne de haut [...] On a de l’humilité, on ne se prend pas pour d’autres", a fermement assuré Eugénie Le Sommer. Alors que la compétition atteint le stade de l’élimination directe, elles vont aussi devoir garder la tête froide sur le plan mental. "Il ne faut pas prendre de rouge, ne pas tomber dans la frustration si on n’arrive pas à marquer, car les Marocaines ne vont chercher que ça", prévient Charlotte Lorgeré. "On ne s'attend pas à un match facile où on marquera au bout de cinq ou dix minutes. Il faudra être patientes, ne pas paniquer", a assuré Kenza Dali en conférence de presse.

Pour cela, elles pourront aussi s’appuyer sur leur habitude du haut niveau. "Il y a beaucoup d'expérience dans cette équipe de France. Je suis là pour les guider le mieux possible mais j'ai l'impression qu'elles se guideraient très bien toutes seules si je n'étais pas là. Il y a une force qui se dégage, une maturité", a salué le sélectionneur Hervé Renard face aux médias lundi.

Le jeu : de la vitesse et de la percussion pour faire déjouer le bloc bas marocain ?

Favorites de la rencontre, Wendie Renard et ses coéquipières vont sans doute faire face à une équipe marocaine resserrée dans son camp. "On sait que le Maroc défend très bien, dans un 4-4-2 avec un bloc médian bas", a analysé Kenza Dali. "Elles vont sans doute vouloir ne pas prendre de buts, aller jusqu’en prolongations, voire aux tirs au but", expose Charlotte Lorgeré. Pour contourner ce bloc adverse, les Bleues pourront miser sur la rapidité et la percussion de ses joueuses offensives. "Il va falloir jouer vite, et je pense qu’en seconde période, il y aura plus d’espaces [...] Il y a les armes pour contourner ce bloc", affirme notre consultante. 

Mais elles devront aussi être attentives aux contre-attaques adverses. "Elles savent aussi très bien attaquer, avec des joueuses très techniques et capables de faire mal à l'adversaire", a analysé Kenza Dali. Héroïne du match de la qualification contre la Colombie, Anissa Lahmari, que beaucoup de Bleues connaissent, sera particulièrement à surveiller dans la moitié de terrain tricolore. 

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