Coupe du monde de football : un mois après leur défaite à Melbourne, les Bleues doivent montrer que la donne a changé
C’est l’heure de la revanche. Qualifiée parmi les huit meilleures nations mondiales, l’équipe de France fait face à l’Australie en quart de finale de la Coupe du monde, samedi 12 août, à Brisbane. Le rendez-vous est devenu familier, puisqu’il s’agit du deuxième affrontement entre les deux équipes en un mois à peine. Les Bleues et les Matildas ont déjà croisé le fer le 14 juillet dernier, pour leur dernier match de préparation, six jours avant le match d’ouverture de la compétition. Après une rencontre intense, les locales s’étaient imposées et avaient infligé aux Bleues la première défaite de l’ère Hervé Renard.
Trente et un jours plus tard, les retrouvailles se déroulent dans un tout autre contexte, en quarts de finale de la Coupe du monde, et aux portes du dernier carré. Attendues au tournant, les Bleues veulent montrer qu’elles ont progressé et qu’elles ont pris confiance en leurs capacités pour faire tourner, cette fois, le vent en leur faveur.
"On ne va pas refaire les mêmes erreurs"
Les joueuses de Hervé Renard l’assurent, le faux pas de Melbourne a bien été évacué et n’est plus d’actualité. Programmée par l’ancien staff des Bleues, le timing de la rencontre n’a jamais convenu au nouveau sélectionneur, qui ne s’en est d’ailleurs pas caché. "Je vais être honnête, je n’ai pas décidé de ce match, et s’il n’y avait que moi, on ne l’aurait jamais joué", a-t-il rappelé encore une fois mercredi soir après la victoire contre le Maroc.
Disputée quelques jours à peine après l’arrivée de l’équipe de France en Australie, la rencontre de juillet avait vu des joueuses tricolores à la peine, empruntées, secouées par des Australiennes mieux en jambes et en place. "Je pense que c’était un match compliqué, on sortait de préparation, on avait fait 26 heures de voyage, certaines filles n’avaient pas dormi pendant des jours", a ainsi recontextualisé Kenza Dali.
Depuis, les Bleues ont pris leurs marques dans un autre système de jeu. Surtout, elles ont tiré des leçons de cette contre-performance, qu’elles vont pouvoir mettre en œuvre sur la pelouse samedi. Une fois la victoire contre le Maroc validée, le souvenir de ce soir du 14 juillet s’est en effet retrouvé au cœur des discussions. "On ne va pas refaire les mêmes erreurs", a assuré une Selma Bacha encore boitillante. De cet affrontement, la Lyonnaise a identifié des largesses sur le plan défensif. "On n’a pas été très bonnes, on n’a pas trop communiqué, donc on doit bien accentuer sur la communication et être costauds défensivement", a-t-elle analysé.
Une expérience récente utile
A Melbourne, les Bleues ont également eu un goût de ce que signifie défier l’Australie sur son sol. "On sait à quoi s’attendre, on avait un stade plein, on avait une foule contre nous, au moins on est prêtes à ça et on ne va pas être surprises", a exposé Eugénie Le Sommer. Après le petit stade d'Adéläide, elles vont retrouver l'ambiance des grands soirs, matérialisée par 50 000 spectateurs. Une vague jaune acquise aux Matildas et une ambiance de défiance qu'elles ont appris à affectionner.
Ce match de préparation leur a également permis de glaner de précieuses informations sur leur adversaire, pour tenter d'inverser la tendance. Sur le plan du jeu, d'abord. "On sait qu’elles sont physiques, athlétiques, agressives, elles ont de bonnes joueuses et des finisseuses", a décrypté une Grace Geyoro déjà concentrée quelques heures après l'arrivée des Bleues à Brisbane, jeudi. Sur la question de l'état d'esprit et du mental, aussi, qui sera l'une des clés du match selon Kenza Dali : "Là, ça va être un quart de finale de Coupe du monde, ça va se jouer dans la gestion des émotions et de la pression. Et elles gèrent la pression très bien pour une équipe qui joue à la maison."
Les Bleues ont également regardé le huitième de finale contre le Danemark, la veille de leur propre match."On connaît les Australiennes, on sera prêtes pour ce match. Il faudra être à 100%", a sobrement résumé de son côté Hervé Renard. Il y a un mois, les Bleues ont perdu la première manche. Elles ont maintenant les clés en main pour remporter celle qui compte, et poursuivre le rêve.
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