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Coupe du monde de football : après l'élimination, les Jeux olympiques déjà dans le viseur des Bleues

Sortie par l'Australie aux tirs au but dès les quarts de finale (0-0, 7-6 t.a.b), samedi, l'équipe de France n'est pas parvenue à atteindre le dernier carré, objectif fixé en amont de la compétition.

Gabriel Joly, franceinfo: sport

France Télévisions - Rédaction Sport

Publié le 13/08/2023 06:00

Temps de lecture : 4min

Le sélectionneur des Bleues Hervé Renard lors de la victoire contre le Maroc au Mondial, le 8 août 2023. (SIPA)

"Il faut garder la tête haute et penser aux Jeux olympiques." Dès le coup de sifflet final et l'élimination aux tirs au but subie contre l'Australie (0-0, 7-6 t.a.b), samedi 12 août, en quarts de finale de la Coupe du monde, le sélectionneur des Bleues, Hervé Renard, était déjà tourné vers la suite au micro de France Télévisions. Comme si cette élimination, avant l'objectif annoncé, n'était qu'un début.

Après avoir martelé pendant plus d'un mois qu'il fallait "faire mieux qu'en 2011" et la quatrième place de la génération des Laura Georges et Sonia Bompastor, l'entraîneur s'est montré agacé lorsqu'il lui a été demandé si la fin de l'aventure des Bleues en Australie était un échec en conférence de presse. "Ce n'est pas passé loin. Ce serait de la mauvaise foi de dire que l'équipe de France n'a pas été à la hauteur, je ne vous permets pas de dire ça", a-t-il répondu après le match, défendant son groupe.

Le groupe, preuve de la bonne dynamique enclenchée

Un discours largement repris par les joueuses tricolores. Qu'importe que l'équipe de France n'ait pas réussi à briser son plafond de verre, en sortant pour la troisième fois consécutive aux portes du dernier carré du Mondial. "On va dire que l'histoire se répète mais en coulisses, pas trop, a souligné Kenza Dali, qui n'arrivait pas pour autant "à voir le positif" en zone mixte, sans doute frustrée après son tir au but manqué. On est déjà sorties en quarts mais le groupe était différent".

La cohésion d'équipe, c'était justement ce qu'avait souhaité apporter Hervé Renard. A son arrivée en mars dernier, il avait récupéré un groupe en fin de cycle et surtout en conflit ouvert avec sa prédécesseure Corinne Diacre. "Il faut retenir ce que le staff a construit, ce que nous, les joueuses, on a fait parce qu'il y a un vrai groupe. On a vécu une très belle aventure toutes ensemble. Et j'espère que c'est de bonnes bases qui ont été construites pour l'avenir", a abondé la buteuse Eugénie Le Sommer, que Renard a rappelée.

Les Bleues partaient de loin et, en moins de cinq mois, la spirale a été inversée. Cette dynamique positive empêche de parler de fiasco, d'autant plus que tout s'est joué après 120 minutes de jeu contre l'Australie et 20 tirs au but.

"Beaucoup d'espoir pour l'équipe de France"

"Je ne sais même pas ressortir ce qui nous a manqué. On a été agressives, on a joué avec nos qualités. Je n'ai rien à reprocher à ce groupe-là. Il faut qu'on garde le positif et que dès l'année prochaine on puisse remettre ça", a estimé Grace Geyoro. Au programme désormais ? Le début de la nouvelle Ligue des nations d'ici la fin de l'année, pour préparer au mieux Paris 2024.

"[L'élimination] fait partie du football, cela va nous permettre de revenir encore plus fortes. L'année prochaine on sera à la maison, il nous reste une chance pour gagner quelque chose", a d'ailleurs insisté Hervé Renard, dont le contrat expirera après la compétition. "Quand on voit les jeunes sur le banc, j'ai beaucoup d'espoir pour l'équipe de France. Ce n'est pas passé aujourd'hui, ça passera peut-être plus tard", a souhaité noter Kenza Dali.

D'ici 2024, assez de temps passera pour enregistrer les retours des nombreuses blessées, n'ayant pas pu prendre part à la compétition (Amandine Henry, Delphine Cascarino, Marie-Antoinette Katoto, Griedge Mbock). De quoi espérer que l'équipe de France puisse surfer sur la vague de ce Mondial – mieux qu'elle ne l'avait fait avec celui de 2019 à domicile – pour tenter de briguer sa première médaille olympique l'été prochain.

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