Coupe du monde de football : les Bleues battues par l’Australie aux tirs au but et éliminées en quarts de finale
C'est fini pour l'équipe de France. Les Bleues ont été éliminées de la Coupe du monde après leur défaite contre l'Australie (0-0, 7-6 t.a.b), samedi 12 août, au Brisbane Stadium. Passées à côté de leur match dans l'engagement et la réussite, les Françaises ont longtemps alterné le chaud et le froid, et résisté aux assauts des Matildas avant de finir par craquer dans une séance de tirs au but complètement folle, après l'échec à la mort subite de Vicki Becho, dixième tireuse française.
C’est sans doute le dénouement le plus cruel qu’on pouvait imaginer. Après s’être battues pendant 120 minutes, dans un match accroché et qui est parfois parti dans tous les sens, les Bleues ont échoué au bout de la séance de tirs au but. Après avoir vu ses neuf coéquipières de champ aller défier la portière australienne, Vicki Becho, 19 ans, qui disputait son premier grand tournoi international, a envoyé sa frappe sur le poteau. Derrière, la gardienne Solène Durand, entrée pour la séance et héroïque jusque-là avec deux arrêts, n’a pas pu sortir un nouveau miracle, et Cortnee Vine a libéré les siennes et toute une nation, sous la puissante acclamation du stade.
Une incroyable séance de tirs au but
Dans cet exercice que certains qualifient parfois de loterie, le sort a longtemps joué avec les nerfs des Françaises, avant de rendre son douloureux verdict. Alors qu'Eve Périsset, dernière des cinq premières tireuses, avait loupé son geste, la gardienne australienne muée en tireuse s'est elle aussi manquée et a ouvert la voie à la mort subite. A trois reprises, Solène Durand a arrêté des tentatives australiennes décisives et a permis aux Bleues de rester dans la course. Mais elle n'a pas pu maintenir cette réussite jusqu'au bout. "On peut être fiers des filles elles ont fait un match exceptionnel [...] On méritait mieux je pense, mais c'est comme ça", a estimé Hervé Renard à la fin de la rencontre.
Cette séance de tirs au but renversante est en réalité un bon reflet du match, au cours duquel les Bleues ont alterné le bon et le beaucoup moins bon, se sont retrouvées plusieurs fois en position de faire la différence, mais aussi sur le fil et à deux doigts de craquer. Après avoir été entraînées dans le faux rythme imposé par leurs adversaires en début de partie, elles avaient réussi à mettre le pied sur le ballon et se procurer la première grosse occasion du match, mais Maëlle Lakrar avait été trop courte face au but.
Les Bleues n'ont pas su se mettre à l'abri
Pendant 120 minutes, les Bleues ont surtout beaucoup déjoué face à des Matildas qui ont progressivement pris confiance. Dominées au milieu de terrain, elles n'ont pas toujours réussi à se trouver et à construire. Elles auraient même pu se retrouver derrière bien plus tôt sans une immense intervention d'Elisa De Almeida devant sa ligne après un cafouillage entre sa gardienne et Sakina Karchaoui peu avant la pause. Replacée à droite, la Parisienne, auteure d'un très gros match et de trois gros sauvetages, est l'une des rares satisfactions de la rencontre où beaucoup de joueuses se sont effondrées.
Après 2015 et 2019, les Bleues sont éliminées au stade des quarts de finale pour un troisième Mondial de rang. Les Australiennes, elles, dépassent la malédiction du pays-hôte éliminé en quarts et attendent l'Angleterre ou la Colombie en demi-finale, à Sydney.
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