Tour de France 2021 : Tadej Pogacar prend le maillot jaune et écrase la concurrence pour la première arrivée dans les Alpes, Dylan Teuns s'offre la 8e étape
Le Slovène, tenant du titre, a assommé ses adversaires dans les Alpes.
Le Tour de France 2021 a un nouveau leader ! À l'occasion de la 8e étape, samedi 3 juillet, Tadej Pogacar (UAE-Team Emirates) a écrasé la concurrence pour revêtir le maillot jaune de leader du classement général. Si le Belge Dylan Teuns (Bahrain Victorious) s'est offert l'étape au terme d'un final en solitaire, la démonstration du vainqueur du Tour de France 2020 est au centre de toutes les attentions.
Teuns, comme en 2019
Sur la route du Grand-Bornand, l'écrémage a commencé dès les premiers kilomètres, jusqu'à laisser un groupe de 18 coureurs en tête à 50 kilomètres de l'arrivée. Avec Nairo Quintana, Simon Yates, Wout Poels ou encore les Français Guillaume Martin, Aurélien Paret-Peintre et Nans Peters, difficile alors d'établir un favori. Heureusement, le rude enchaînement de trois cols de première catégorie était là pour faire le tri.
Grand calme dans la côte de Mont-Saxonnex, bazar dans le col de Romme. Michael Woods (Israel Start-Up Nation) a profité d'un contre pour prendre seul la tête, gardant une trentaine de secondes de marge sur ses poursuivants. Ce long effort solitaire a fini par coûter cher au Canadien, finalement rattrapé, puis déposé, par Dylan Teuns dans l'ascension du col de la Colombière, dernière difficulté de la journée. Le Belge a tenu bon face au retour de Pogacar pour remporter une deuxième étape sur le Tour, deux ans après son succès à la Planche des Belles Filles en 2019.
Pogacar nouveau leader du général
Le col de Romme a également marqué le début des grandes manoeuvres dans le groupe des leaders. Bien moins à l'aise en haute montagne, Mathieu van der Poel (Alpecin-Fenix) a logiquement dit adieu à son maillot jaune. Qui pour le récupérer ? Pas son éternel rival, Wout Van Aert. Le deuxième du classement général n'a pas tenu beaucoup plus longtemps face au rythme imprimé par UAE et Tadej Pogacar. Au-dessus de la mêlée, le tenant du titre s'est envolé à 32 kilomètres de l'arrivée pour récupérer son bien.
Pogacar a repris un à un les échappés, jusqu'à chatouiller les chevilles de Teuns. Mais le Slovène a joué la prudence dans la descente vers Le Grand-Bornand pour finalement terminer 4e de l'étape. Un résultat anecdotique à la vue du classement général, où Pogacar compte désormais quasiment deux minutes d'avance sur Wout Van Aert (+1'58) et plus de quatre minutes sur ses principaux rivaux (+4'38 sur Alexey Lutsenko, +5'01 sur Richard Carapaz).
Après à peine une semaine de course, le Slovène a assommé le Tour. Il aura l'occasion dimanche, à Tignes, de creuser encore un peu plus l'écart. Seul un abandon, ou une méforme soudaine et d'une ampleur inédite, semble pouvoir priver le coureur de 22 ans d'un doublé sur la Grande Boucle.
Thomas et Roglic, le calvaire continue
Si Tadej Pogacar a brillé, la fortune d'un autre ancien vainqueur du Tour était bien différente. Visiblement toujours affecté par sa chute lors de la 3e étape, Geraint Thomas (Ineos) n'a pas pu suivre le rythme dès les premières minutes et le passage dans la forêt d'Échallon. Le co-leader d'Ineos, désormais à plus d'une demi-heure de la tête au général, ne peut même pas jouer les équipiers de luxe.
Très attendu après le mythique final de l'an dernier, le duel entre Tadej Pogacar et Primoz Roglic n'aura pas lieu. Avec plus de six minutes de retard pour l'aîné sur son cadet, l'information n'est pas vraiment neuve. Mais cette première journée alpestre a définitivement enterré les espoirs du Slovène, lui aussi victime d'une lourde chute lors de la 3e étape, dont le principal objectif est désormais d'atteindre Paris. Un autre monde pour Roglic, après avoir passé onze jours en jaune l'an dernier. Cette fois, il risque d'assister au sacre de Pogacar bien loin du podium.
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