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Tour de France femmes 2022 : "Je n'ai jamais vu ça", s'agacent les coureuses face à la nervosité et aux chutes en série

La deuxième étape de la Grande Boucle féminine a été marquée par de nombreuses chutes, dont celle, spectaculaire, de l'Italienne Marta Cavalli, l'une des leaders de l'équipe française FDJ - Suez, qui a dû abandonner.

Article rédigé par Nicolas Peronnet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
La deuxième étape du Tour de France femmes, entre Meaux et Provins, le 25 juillet 2022, a été marquée par de nombreuses chutes et plusieurs abandons. (JEFF PACHOUD / AFP)

Cinq chutes sur une trentaine de kilomètres, comme si, subitement, le peloton était devenu fou. Si la victoire et le maillot jaune ont apporté un peu de vernis à la légende du cyclisme féminin, la Néerlandaise Marianne Vos, le spectacle proposée lors de la deuxième étape du Tour de France femmes entre Meaux et Provins, en Seine-et-Marne, était tout autre. 

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Cette étape a notamment été marquée par la nervosité des cyclistes et de nombreuses chutes, parfois spectaculaires. La coureuse de la FDJ-Suez-Futuroscope Marta Cavalli a notamment été contrainte à l'abandon.

Une tension et un stress que certaines sportives confient découvrir. La Bretonne Sandra Levenez, la doyenne du Tour, a vécu la situation aux premières loges, à l'arrière du peloton : "Ça faisait froid dans le dos parce que ça, vraiment voltigé dans tous les sens", confie-t-elle, essoufflée. Même frayeur pour la championne de France Audrey Cordon Ragot : "Je n'ai jamais vu ça, de toute ma carrière. Il n'y a aucun respect. C'est marche ou crève. C'est affolant... On n'est pas là pour ça ! Il n’y avait pas de respect des équipes. On essaie de toujours rester ensemble mais il y a toujours quelqu’un qui arrive là où il n’y a pas de place", s'agace celle qui est "passée entre les gouttes aujourd’hui", mais qui a failli chuter "au moins dix fois".

"Les filles veulent être devant"

Comment expliquer une telle nervosité dans le peloton ce début de Tour - favorisée par les rafales de vent à 45 km/h et les cassures ? Selon le manager de la formation Stade Rochelais, Jean-Christophe Barbotin, n'a d'autre explication que l'attractivité de la plus grande course du monde : "C'est le premier Tour de France. C'est nerveux et les filles veulent être devant. Ça roule vite... Et voilà !", glisse-t-il. 

Qu'à cela ne tienne : elles seront donc nombreuses mardi 26 juillet à s'aligner au départ de la troisième étape, entre Reims et Epernay, avec les stigmates de la folie de la veille. Mais la patronne du Tour, Marion Rousse, reste confiante pour la suite : "Au fur et à mesure que les étapes vont se dérouler, moins il y aura de nervosité, espère-t-elle. Mais on a assisté à des chutes et malheureusement, ça ne fait jamais plaisir à voir.

Des chutes à l'origine déjà de quatre abandons depuis le départ de la tour Eiffel : en plus de Marta Cavalli, l'Italienne Gaia Masetti a aussi abandonné mardi ainsi que l'Allemande Laura Sübelmich, qui passe des examens à l'hôpital pour déceler d'éventuelles fractures selon son équipe.

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