Tour de France 2023 : "L'an dernier, j'en faisais parfois trop, avec quelques mouvements stupides", reconnaît Tadej Pogacar avant la dernière semaine
Dix secondes. Voilà ce qui sépare Tadej Pogacar (UAE Team Emirates) du maillot jaune vainqueur sortant Jonas Vingegaard (Jumbo-Visma) à l'entame de la troisième et dernière semaine du Tour de France. Les deux épouvantails du peloton se sont neutralisés au cours du triptyque d'étapes alpines, et ils se départageront lors des six dernières étapes. Lauréat en 2020 et 2021, le Slovène s'est exprimé en conférence de presse lors de la journée de repos, lundi 17 juillet, avant cette dernière ligne droite.
Comment envisagez-vous cette dernière semaine du Tour de Fance ?
Déjà, il faudra voir après le contre-la-montre (mardi) ce qu'il en est. Ensuite, je pense que le col de la Loze (mercredi) et le Markstein (samedi) seront les étapes qui décideront du vainqueur du Tour. Pour ma part, j'ai reconnu le chrono et l'étape de mercredi. Elle me semble la plus dure de ce Tour, même si on se focalisera surtout sur la dernière ascension du col de la Loze, celle-ci sera très, très dure. En revanche, je ne connais pas le Markstein.
Ces derniers jours ont été marqués par de fortes chaleurs. Comment vous sentez-vous dans ces conditions ?
Je pense m'améliorer chaque année, mais courir sous 35 ou 40 degrés, cela reste quelque chose que je n'aime pas. Après, mes coéquipiers m'aident beaucoup à me rafraîchir. Sur les dernières années, nous avons amélioré l'acheminement de bidons, et cela fait de grandes différences en fin d'étape.
Quid de votre poignet, près de trois mois après votre fracture sur Liège-Bastogne-Liège ? Avez-vous retrouvé toutes vos sensations ?
Après deux semaines de course, je ne pense pas que cela soit important. Mon poignet n'est toujours pas au top, mais les jambes vont bien, et c'est le principal. Je suis heureux là où je suis, nous verrons après le Tour l'état de mon poignet.
D'après vous, qui de vous ou de Jonas Vingegaard a un ascendant psychologique avant la dernière ligne droite ?
C'est vrai que cela peut être une guerre psychologique, mais je ne sais pas si cela influe tant que ça. Sincèrement, je ne sais pas qui a l'avantage. Chacun se concentre sur sa propre course. Jonas est très bien, il n'a pas l'air nerveux et est vraiment fort cette année. Et moi non plus, je ne pense pas être particulièrement stressé jusque-là. Mais bon, on sait bien que c'est stressant d'arriver en troisième semaine et de suivre des attaques tous les jours sur des étapes folles.
Justement, on vous sent cette année moins enclin à déclencher des attaques tous azimuts...
C'est vrai que l'an dernier, j'en faisais peut-être parfois trop, avec quelques mouvements stupides. Cette année, je suis un peu plus dans le contrôle. Après, je ne suis pas si loin au classement général. Donc plutôt que d'épuiser toutes mes cartouches, je préfère me concentrer sur une attaque pour vraiment être à 100 %. En ce sens, c'est vrai que c'est une grande différence par rapport à l'an dernier.
Avez-vous conscience d'être aux prémices d'une rivalité extraordinaire avec Jonas Vingegaard ?
Je ne sais pas. Pour le moment, chacun vit sa course sans faire attention au côté historique. On se pousse mutuellement à s'améliorer. En tout cas, de mon côté, j'adore cette bataille contre lui, et ce pour la troisième année consécutive !
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