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ENTRETIEN. Tour de France 2022 : "Je ne vais pas jouer le classement général", affirme Romain Bardet

Présent à Copenhague jeudi lors de la présentation des coureurs alignés sur la 109e édition du Tour de France, le Français a confirmé qu'il viserait d'abord des étapes avant le classement général.

Article rédigé par franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
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Romain Bardet (Team DSM) au cœur du peloton lors de la 7e étape du Giro, le 13 mai 2022. (LUCA BETTINI / AFP)

S'il subsistait des doutes sur les intentions de Romain Bardet lors du prochain Tour de France, qui s'élance vendredi par un contre-la-montre de 13,2 km qui va serpenter dans les rues de Copenhague, le Français les a levés.

Présent jeudi comme tous les coureurs lors de la traditionnelle présentation à un public danois nombreux et survolté d'accueillir pour la première fois un départ de la Grande Boucle, le leader la formation DSM a précisé ses ambitions. Il compte reléguer au second plan un bon classement général pour se focaliser sur les victoires d'étapes.

Lui qui avait d'abord fait du Tour d'Italie son grand objectif de la saison, avant de devoir abandonner lors de la 13e étape pour des douleurs à l'estomac, visera donc en priorité un quatrième bouquet sur le Tour, après ceux en 2015, 2016 et 2017.

Vous n’étiez pas forcément censé être sur le Tour au départ. C’est une bonne nouvelle, comment l’avez-vous accueillie ?

Romain Bardet : "Oui, le Giro était l’objectif de ma saison, mais on a toujours parlé d’aller sur le Tour. Ca a facilité la transition quand il fallu se remettre sur les rails après ce Giro écourté." 

La déception de ce Giro est définitivement avalée ?

Oui, on est vraiment passé à autre chose. C’est comme ça, il y plus grave dans la vie. Ca ne sert à rien de se lamenter sur les choses dont on n'a pas de prise, j’ai vite regardé devant.

Certains observateurs craignent que les Français soient réduits à un rôle de vainqueurs d’étapes, ce qui est déjà bien, mais que ce soit compliqué pour le général… Pouvez-vous les rassurer ?

Les rassurer sur le classement général ? Je ne vais pas jouer le général. Le cyclisme français peut être florissant sans jouer le général. Si c’est pour faire 6e comme je l’ai fait deux fois, et que cela passe inaperçu, ça n’a pas d’intérêt. Je suis ici avec beaucoup d’inconnues sur mon physique, c’est une préparation différente et j’ai beaucoup moins de gaz que certaines années, mais la motivation et l’envie et la fraîcheur sont là.

Qu’est-ce-qui a changé depuis votre passage chez DSM ?

C’est un environnement que me convient bien. Je suis heureux dans ma vie d’athlète, dans ma vie d’homme également. On essaie simplement de faire du vélo le mieux possible. Il y a des hauts et des bas, mais on fait tout en équipe, et je suis très heureux de la manière dont ça se passe.

Malheureusement le Covid est de retour, les masques aussi. Comment le vivez-vous et comment cela va se passer pour vous concrètement ?

On va avoir deux tests sur les journées de repos, j’en ai fait quatre sur les quatre derniers jours. Le plus embêtant pour la fête, c’est que des directives de la course nous ont recommandé de ne pas signer d’autographes ou d’éviter les photos, c’est ce qui est un peu dommage. Mais on doit tous respecter ces mesures car malheureusement il y a un vrai rebond et tout le monde est un peu sur le fil du rasoir. Il faut que la course ait un enjeu, et qu’on ne finisse pas à Paris à 50 coureurs.

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