Tour de France 2023 : "Si je peux avoir le maillot jaune lors des premiers jours, c'est un rêve", prévient Julian Alaphilippe
Récent vainqueur d'étape sur le Critérium du Dauphiné, Julian Alaphilippe va retrouver le Tour de France, où il a été retenu par son équipe Soudal Quick-Step, après avoir manqué l'édition précédente. Le départ au Pays basque, où les pentes sont courtes et raides, favorise les puncheurs dans son genre. Le Français vise une victoire d'étape, et pourquoi pas le maillot jaune, qu'il a porté lors de trois Grandes Boucles consécutives, en 2019, 2020 et 2021.
Dans quel état d’esprit êtes-vous à trois jours du début de ce Tour de France ?
Julian Alaphilippe : Je suis juste content d’être ici et dans une bonne forme. Je veux profiter de la course, de cette atmosphère si spéciale. J'ai envie de donner le maximum, de me faire plaisir. Je suis très heureux d’être de retour sur le Tour. Nous avons une forte équipe avec des ambitions. Tout le monde est motivé à l’idée de bien commencer. Il y a de belles opportunités, on va aussi être super concentrés autour de Fabio (Jakobsen) pour les sprints.
Quelles sont vos ambitions pour votre retour ?
Je veux donner tout ce que j’ai, pour moi, mais aussi pour l’équipe, comme je l’ai toujours fait. Le but est de gagner une étape. Bien sûr, si je peux avoir le maillot jaune lors des premiers jours, c’est un rêve, mais c’est toujours très difficile. Je suis très motivé pour gagner une étape, travailler pour l’équipe et faire un grand Tour.
Est-ce le parcours le plus dur de ces dernières années ?
Le Tour est toujours difficile. Je pense que c’est un des plus durs, mais chaque année, il y a des étapes folles. Je pense qu’avec un début comme ça au Pays basque, pour les favoris au général, ça va être plus dur car ils ne peuvent pas perdre du temps dès le début. Ils devront être prêts dès le premier jour jusqu’à Paris. C’est différent des autres années, mais c’est toujours dur. Je suis prêt.
Avez-vous ciblé des étapes en particulier ?
Oui, samedi (1re étape à Bilbao). J’aime beaucoup cette étape, le parcours me convient bien, j’ai fait ce que je pouvais pour être prêt pour ce départ au Pays basque. J’ai travaillé dur pour arriver en forme. J’ai fait deux fois la reconnaisance de l’étape de samedi. Je vais certainement y retourner demain (jeudi) avec mes coéquipiers. Sur le papier, ça me correspond. Samedi c’est très dur, mais dimanche aussi, donc je vais vraiment prendre jour après jour. Le conseil que je peux donner, c’est qu’on a intérêt à bien serrer les chaussures, car les pentes sont très raides !
"J’ai toujours du punch, après on sait qu’il y a les trois grands Mousquetaires : Tadej Pogacar, Wout van Aert et Mathieu van der Poel, et je suis le petit Mousquetaire maintenant. Mais je suis toujours là, et j’espère que samedi, je serai là."
Julian Alaphilippeen conférence de presse le 28 juin
Avez-vous l’impression d’être proche de votre meilleure forme ?
De la forme de champion du monde je ne sais pas, mais gagner sur le Dauphiné était quelque chose que je visais, qui m’a rendu heureux et plus confiant. Ça faisait longtemps que je n’avais pas gagné comme ça. Ma préparation s’est bien déroulée. J’ai fait une courte pause après Liège-Bastogne-Liège, c’était nécessaire. Tous les entraînements se sont bien passés, maintenant c’est derrière moi, je suis concentré sur le Tour, qui est différent.
En 2019, votre épopée en jaune était inattendue. En plus de viser la première étape, est-ce qu’il y a dans un coin de votre tête une nouvelle épopée ?
En 2019, c’était vraiment exceptionnel, j’en garde des souvenirs incroyables, pour toute ma vie je pense. J’ai réussi à aller chercher à nouveau le maillot jaune après ça (en 2020 à Nice et en 2021 à Landerneau). Ca reste encore un rêve et un objectif ce week-end. Si ça ne marche pas, ce n'est pas grave, mais je sais que j’aurai fait le maximum pour essayer de réussir.
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