Wert : "Il y a autant de contrôles antidopage en Espagne quailleurs"
LEspagne a-t-elle un problème avec le dopage ? La question a le mérite dêtre posée dans lEquipe, ce mardi. Dans un entretien accordé à Madrid, José Ignacio Wert revient sur les démêlés qui ont opposé nos deux pays ces derniers mois. Tout a commencé par des accusations de Yannick Noah sur la "potion magique" espagnole. Une attaque largement relayée par les médias espagnols qui a ressurgi lors de la condamnation dAlberto Contador, le 6 février. Après Noah, ce sont les Guignols qui sont devenus lennemi public numéro 1, après avoir diffusé plusieurs sketchs montrant les sportifs espagnols signer des pétitions à laide de seringues, ou encore Rafael Nadal remplir son réservoir à laide de ses urines.
Mais ces accusations sont-elles fondées ? Le ministre dément formellement : "Il y a autant de contrôles antidopage en Espagne quailleurs et certainement autant de cas positifs." Pour lui, si lEspagne a aussi mauvaise presse, cest dabord à cause daffaire mal gérées. Laffaire Puerto en tête. Pourtant, la semaine dernière, cétait lui qui affirmait lorsque tout le pays sindignait contre les accusations de dopage envers ses champions que "lEspagne avait un problème avec le dopage". Une déclaration forte, à contre courant de la pensée de tout un peuple et sur laquelle il a voulu sexpliquer. "Ce nest pas la même chose de dire que lEspagne a un problème avec le dopage que lEspagne a un problème de dopage. Ce nest pas ce que je voulais dire."
Les sketches des Guignols "de très mauvais goût"
Tout serait donc dans la nuance. Selon lui, le véritable souci espagnol viendrait plutôt de la conformité de son label antidopage. Un label accordé par lAgence Mondiale Antidopage (AMA) en se basant sur une législation pas encore en vigueur. Mais, tient-il à rassurer : lEspagne travail à cette mise à jour, indispensable dans loptique de lorganisation des Jeux Olympiques en 2020 pour lesquels Madrid est candidate.
Sans rancune donc ? Selon lui, si les scénettes des Guignols de Canal + sont de "très mauvais goût", ces querelles seront rapidement oubliées : "Je suis sûr (quelles ne laisseront pas de traces). Notre rivalité sportive est très saine. Car je pense que lEspagne éprouve une certaine sympathie pour le sport français. Nous étions contents lorsque la France a remporté la Coupe du monde 1998, et je pense que cétait réciproque en 2010 quand lEspagne a été couronnée." Affaire classée ? Pas sûre
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.