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France-Pologne, Pierre Pujol : "Ils sont bons, ces cons" !

Le passeur remplaçant de l’équipe de l’équipe de France (31 ans) nous a livré son sentiment sur le parcours de la Team Yavbou à quelques heures de la demi-finale face à la Pologne, ce samedi à 19h30. S’il reconnait que la force de la France consiste à installer les autres formations dans l’inconfort en rendant le match plus dur, le Bordelais se méfie de cette Pologne transformée par la patte du coach français Stéphane Antiga.
Article rédigé par Grégory Jouin
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
Benjamin Toniutti, Earvin Ngapeth, Jania Grebennikov, Kevin Tillie et Antonin Rouzier (JOHN MACDOUGALL / AFP)

Pierre Pujol, vous êtes l’un des plus expérimentés de cette équipe de France. Comment jugez-vous l’atmosphère au sein de cette Team Yavbou, vous qui avez connu d’autres époques ?

PP: "Je ne souhaite pas faire de comparaison. Il y a eu des bons moments aussi avant dans ma carrière, des finales en Ligue mondiale ou à l’Euro. Mais je dirais que c’est quelque chose de différent cette fois. C’est difficile à expliquer. C’est comme une famille. On s’est créé une identité, un esprit de franche camaraderie. On ne voit jamais le temps passer, même lors des stages parfois longs".

Au niveau sportif cette fois, quels sont les points forts de cette EDF ?

PP: "Déjà, on a des joueurs exceptionnels qui apportent une dimension nouvelle. Et puis il y a une solidarité énorme au niveau défensif qui énerve beaucoup les adversaires. Sans cette fatigue physique qu’on impose à l’adversaire, on ne pourrait pas gagner tous nos matches. Au niveau international, il y a un ou deux rallyes par point. Cette équipe de France en impose souvent quatre ou cinq à ses rivales, ce qui fait la différence. Du coup, on met nos adversaires dans un triple inconfort : physique, tactique et technique. C’est notre façon de jouer. On a davantage de cohésion que les autres et on va les amener ailleurs, hors de leur filière, pour les perturber".

Vous avez déjà joué des TQO pour les JO 2008 et 2012. Quels sont les pièges à déjouer lors d’un TQO, a fortiori lorsqu’on aborde les matches couperets, demie et finale ?

PP: "Il y a un côté tactique très prononcé puisque toutes les équipes en demi-finales se valent. Le niveau moyen est le même entre l’Allemagne, la Russie, la Pologne et la France. Ce côté tactique est très lié à la technique individuelle. Après, il faut accepter les moments où l’adversaire est meilleur voire euphorique. Mais seulement deux ou trois points de suite, pas plus. En Bulgarie pour le TQO 2012, on s’était renfermés, affolés. Le TQO est un tournoi lent, il faut savoir bien gérer les temps faibles".

Comment jugez-vous la Pologne, un adversaire bien connu des Français ?

PP: "Ils sont bons ces cons (rires). Il y a la patte de Stéphane Antiga. Avant, les Polonais étaient surtout bons physiquement. Sous sa férule, ils ont acquis une dimension technique supérieure avec davantage de variétés. Le volley est un sport de fautes. C’est à l’équipe qui fera le moins de fautes. Il faut alterner au service, varier à chaque point pour perturber l’adversaire". 

En cas de qualification pour la finale, quel pays voulez-vous affronter dimanche ? Russie, ou Pologne ?

PP: "Peu importe. Certains disent qu’il vaut mieux éviter la Russie car c’est difficile de battre deux fois une même équipe en quelques jours. Mais en fait ça dépendra uniquement de notre performance".

Est-ce que vous avez prévu quelque chose de spécial (genre vous raser la tête) en cas de qualification) ?

PP: "C’est fort probable que ça devienne du grand n’importe quoi. Je pense que ça sera assez rigolo si ça arrive mais ça sera improvisé parce qu’on n'a rien prévu".

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