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Volley-ball: ces Français qui triomphent au Mondial

Après avoir dominé l’Allemagne 3-0, lors du championnat du Monde en Pologne, l’équipe de France de Volley-ball rêve des demies. Les Bleus pourraient, d’ailleurs, être qualifiés dès ce mercredi soir si l’Iran s’impose face aux allemands mais quel que soit le résultat, ils rencontreront la sélection perse jeudi soir à Katowice. Retour sur une équipe jeune et dynamique menée par Laurent Tillie, un sélectionneur passionné.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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Un beau parcours

Jusque-là les bleus ont fait un parcours sans faute, ou presque : un seul match perdu contre l’Italie (2-3). Depuis les joueurs de Laurent Tillie ont redoublé d’intensité dans leur jeux et ramènent une victoire à tous les coups. Même pas peur de l’Argentine (3-1), de l’Australie (3-1) et de l’Allemagne (3-0). Jeudi soir, ils espèrent bien décrocher une place pour les demi-finales.

C’est grâce à leur sens du travail en équipe et à leur amour du jeu que la jeune sélection française est arrivée à se hisser dans le top 6 du Mondial. « Ensemble on a trouvé une identité qui marche super bien, confiait Earvin N’Gapeh à nos confrère de l’Equipe, Laurent Tillie fait partie de la fondation de la Team Yavbou. » (Yavbou, du verlan bouillav’ qui signifie littéralement tout casser, c’est ainsi que les joueurs ont rebaptisé l’équipe)

Le pointu aux 182 sélections

À 28 ans Antonin Rouzier est le doyen de l’équipe. Mais c’est aussi l’un des meilleurs marqueurs. Avec ses 182 sélections il est le plus capé pour ce Mondial et a retrouvé sa forme après une saison difficile à Cuneo en Italie. Rouzier a muri, il est plus stable dans son jeu, se contrôle, répète ses performances. Conscient du potentiel de la nouvelle équipe, il a confiance en ses coéquipiers : « Cette génération va être la plus grande de l’histoire du volley français » confiait-il à l’Equipe.

Earvin N’Gapeth, le surdoué

Du haut de son mètre quatre-vingt-dix-huit, le jeune homme de 23 ans n’a pas froid aux yeux. Fils d’Eric N’Gapeth, lui-même entraineur de volley-ball, Earvin a le volley dans le sang. Il est d’abord sélectionné chez les moins de 19 ans puis chez les moins de 21 ans, avec lesquels il remporte plusieurs compétitions de 2007 à 2009. Avec ses 116 sélections en équipe de France, Earvin N’Gapeh, réceptionneur-attaquant, figure parmi les joueurs les plus prometteurs. Un parcours quasi exemplaire, excepté en 2010 où il est viré de l’équipe de France par le sélectionneur de l’époque Philippe Blain, pour cause de mauvais comportement au mondial. La petite histoire raconte qu’Earvin NGapeth aurait mal vécu son statut de remplaçant. Il ne supportait plus les remarques du coach et aurait contribué à la mauvaise ambiance palpable dans le groupe. L’intéressé ne nie pas mais ne  regrette rien. Il ne pouvait plus continuer avec l’équipe de 2010. 

Finalement recontacté en 2011 par le même Philippe Blain, N’Gapeth rejoint de nouveau les Bleus pour de nouveaux championnats. Aujourd’hui c’est un joueur motivé et passionné qui aime « jouer avec ses potes ».  Lors de ce Mondial, il a fait ses preuves en partageant le titre de meilleur marqueur avec Antonin Rouzier. Son rêve ? Que la France devienne une nation phare du volley.

Kévin Tillie, l’héritier

Fils du sélectionneur Laurent Tillie, Kévin a 23 ans et 44 sélections en équipe de France. Comme la plupart de ses coéquipiers, il évolue dans un club étranger. C’est outre-Atlantique, à Thompson-Rivers au Canada, qu’il a suivi sa formation et ses études. Il rejoint ensuite California-Irvine équipe avec laquelle il remporte le titre universitaire. C’est son père qui l’aiguillera vers le championnat Italien puis, dès la saison prochaine, Turc. Kévin Tillie n’a certes jamais évolué dans un club français mais cette particularité fait de lui un grand joueur, qui met à disposition de l’équipe cette différence. D’ailleurs, ses performances remarquables ont amené son père à le titulariser au détriment de Julien Lyneel.

« Les déménageurs bretons »

Seulement 3 centimètres séparent la paire Le Roux (2,09m) et Le Goff (2,06m). Les deux centraux apportent une dimension et un impact physique exceptionnel à la France qui en avait bien besoin. En effet, le centre a souvent posé problème aux Bleus les années précédentes. Aujourd’hui Kévin Le Roux et Nicolas Le Goff représentent une vraie menace pour les adversaires. Non seulement par leur taille mais aussi par l’agilité de leur jeu.
Chacun des deux a son domaine : pour Le Goff c’est son impeccable placement de bras qui enchante, Le Roux, quant à lui, se démarque sur les services.
La paire de géant n’a pas fini d’étonner les supporters français qui en redemandent.

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