Les Bleus iront au Mondial en Pologne
Tombeuse de la Biélorussie et de l'Espagne, l'équipe de France de volley devait vaincre la Belgique lors de la dernière journée de tournoi de qualification pour assurer sa place au Mondial en septembre. Battus par les Belges à l'occasion de leur deux derniers affrontements, les hommes de Laurent Tillie savaient leur mission compliquée. Menés 1 manche à 0 puis 2 manches à 1, ils ont pourtant trouvé les ressources pour recoller chaque fois, dans les sillages de Rouzier (26 points) et Ngapeth (18 pts). Finalement, le dernier set leur a été fatal. Déçue, la Halle Carpentier a rapidement retrouvé le sourire. Meilleure deuxième des cinq tournois européens de qualification grâce au gain de ce 2e set face aux Diables Rouges, la France décroche le dernier billet pour le Championnat du monde en Pologne.
Un Mondial pour gagner de l'expérience
Quarts de finalistes du dernier Euro, les Français ont frisé la correctionnelle mais participeront finalement à leur quatrième rendez-vous planétaire consécutif. Médaillés de bronze en 2002, les Bleus avaient terminé 6e en 2006 et 11e en 2011. A la tête d'une jeune sélection (moins de 25 ans de moyenne d'âge), Tillie peut se féliciter d'emmener ses troupes au rendez-vous planétaire du volley. "Ca a été beaucoup de souffrances, comme quoi on voit les progrès qu'on doit faire dans la gestion des grands événements, où on veut trop briller, on manque de patience", a souligné le sélectionneur national. Si d'aventure le Mondial devait mal se passer, il leur apporterait de l'expérience. "Il faut utiliser cette qualification comme base de départ. On a maintenant deux ans pour bien travailler", a conclu Tillie, qui vise les Jeux Olympiques de Rio 2016.
Les réactions des Français:
Benjamin Toniutti (passeur et capitaine de l'équipe de France) : "Il y a la défaite, mais c'est énorme d'avoir réussi à gagner ce quatrième set où on était derrière. On a réussi à revenir alors qu'on jouait avec une certaine nervosité. Il y a quand même des choses sur lesquelles s'appuyer pour l'avenir. Cette génération a du talent. Elle l'a encore prouvé aujourd'hui malgré la défaite. On va aller au Mondial pour performer. Pour aller à Rio, on s'est donné comme objectif de faire au minimum un podium sur une compétition internationale d'ici là. Il reste le Mondial-2014 et l'Euro-2015, donc l'objectif ce sera d'être déjà performant en Pologne."
Laurent Tillie (sélectionneur de l'équipe de France) : "Il y a eu beaucoup de moments de doute. Parce que j'ai essayé de faire des changements, mais ils n'ont pas beaucoup apporté, et surtout il y avait une ambiance générale qui n'était pas dans la sérénité. C'est vrai que l'entrée de Nicolas (Le Goff) a été énorme. Il nous fait gagner le quatrième, par le service et le bloc. Antonin (Rouzier) a été le premier déclencheur. Il avait le bras lourd, la gnaque. Il a eu la réussite à partir de la fin du deuxième set. Il a été très bon."
Antonin Rouzier (pointu de l'équipe de France) : "Les grands regrets dans ma carrière, ce sont mes absences lors des deux qualifications aux JO. Et aujourd'hui, je ne voulais pas réitérer ça. Au quatrième set, j'ai pris tous les gars, je les ai emmenés avec moi, j'ai essayé de chauffer la salle. Les gens ont bien répondu et c'était important. Les Belges sont très difficiles à jouer. Ils ont de gros gabarits, ils savent faire déjouer une équipe comme nous qui était en pleine confiance. On sait qu'on a beaucoup de faiblesses et on va devoir les travailler. J'ai vraiment envie de faire quelque chose avec cette équipe, mais il ne faut pas s'emballer. Il y a un potentiel hors du commun dans cette équipe. Maintenant, il va falloir travailler."
Nicolas Le Goff (central de l'équipe de France) : "Je fais une bonne rentrée. Mais les autres aussi ont fait le +taff+. J'ai fait un peu pencher la balance et je suis super content d'avoir amené ça à l'équipe."
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