La France se rapproche du Mondial
Rien n'est encore fait mais l'équipe de France le touche du doigt. En cas de succès sur la Belgique à la Halle Carpentier dimanche (18h00), les volleyeurs tricolores seront au Mondial en septembre. Impressionnants vainqueurs de l'Espagne (3-0) ce samedi, après avoir fait chuter la Biélorussie la veille (3-1), les Bleus doivent franchir une dernière marche, la plus haute, pour voir la Pologne. Depuis 2002, où ils avaient décroché la seule médaille mondiale de leur histoire, le bronze, les Français n'ont plus manqué un Championnat du monde.
Problème, la Belgique ne réussit pas aux hommes de Laurent Tillie. A l'Euro-2011 (1-3) puis au tournoi de pré-qualification olympique en 2012 (2-3), les Belges avaient pris le dessus sur leurs voisins tricolores. Cependant, la France a beaucoup progressé depuis, décrochant un beau quart de finale contre les ogres russes lors du dernier Euro. Ce samedi, dans une Halle carpentier pleine à craquer (4.000 spectateurs environ), ils l'ont encore prouvé, réalisant l'un des meilleurs matchs de l'ère Tillie grâce à une attaque parfaitement équilibrée, menée par un Benjamin Toniutti formidable organisateur.
Toniutti et Ngapeth, les beaux Bleus
Les Français se sont détachés dans le premier set sur une grosse série au service d'Earvin Ngapeth, encore une fois remarquable (17 points). Dans la deuxième manche, les Bleus se sont brièvement relâchés, comme la veille face au Bélarus (3-1). Mais la rentrée d'un Mory Sidibé plein d'énergie les a vite remis dans le droit chemin. Menés 9-13, ils ont alors passé un incroyable 16-4 aux Espagnols, cloués sur place, avec un nouveau passage remarqué de Ngapeth au service.
Impeccables dans tous les compartiments du jeu, les Français n'ont ensuite laissé aucune chance à leur adversaire, déjà hors course pour le Mondial. Pour en faire de même avec la Belgique, les locaux devront museler le génial passeur Frank Depestele et le pointu Bram Van Den Dries, deux joueurs de classe mondiale évoluant dans le Championnat de France à Beauvais. Un dernier obstacle sur la route de la Pologne.
Les réactions françaises
Laurent Tillie (sélectionneur de l'équipe de France): "C'est le match le plus abouti qu'on ait fait. Mais rien ne se répète et donc il va falloir bien préparer tactiquement le match contre les Belges. Parce que leur passeur arrive à faire déjouer beaucoup d'équipes, et que c'est une équipe très coriace. Ce soir, c'était vraiment une victoire collective, et on a vu des joueurs qui jouent comme les doigts de la main."
Benjamin Tionutti (passeur et capitaine de l'équipe de France) : "Il n'y aura pas de surprise. Ils avaient prévu que ce serait une finale. Je pense qu'on l'aura (contre la Belgique dimanche, Ndlr). Ce qui est bien, c'est qu'on n'a pas traîné aujourd'hui. On a vraiment fait un très bon match. On peut s'appuyer sur ce match pour demain. On est resté sérieux. Pour moi, c'était un bonheur de jouer ce match, parce que j'ai une qualité de réception super. C'était vraiment un régal. (Contre la Belgique) Il faudra qu'on ait une bonne qualité de service pour les déstabiliser."
Earvin Ngapeth (réceptionneur-attaquant de l'équipe de France) : "Hier (vendredi), on n'était pas déçu, parce qu'on avait gagné, mais on avait joué un peu crispé. Aujourd'hui, on s'est dit qu'il fallait qu'on s'amuse. C'est ce qu'on a fait et tout a marché. Il faut qu'on se concentre sur notre jeu et quand on réussit ça, en général on joue bien. On n'a pas peur des Belges. Mais les deux dernières fois où on les avait joués, on les avait un peu pris à la légère et on va pas faire cette erreur demain."
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