: Vidéo Troisième du Vendée Globe, le navigateur français Louis Burton vit "l'aboutissement d’un rêve de gamin"
"Je veux garder l'idée qu'il faut toujours s'accrocher à ses rêves, que rien n'est impossible", a dit sur franceinfo le skipper français Louis Burton, arrivé troisième de l'édition 2020 du Vendée Globe.
Être sur le podium du Vendée Globe, c’est l’"aboutissement d’un rêve de gamin", s'est émerveillé sur franceinfo le navigateur Louis Burton. Le skipper français de 35 ans a terminé troisième de la course à la voile en solitaire, sans escale et sans assistance, qui a lieu tous les quatre ans.
franceinfo : Que gardez-vous de cette épreuve ?
Louis Burton : C’est l’aboutissement d’un rêve de gamin qui était tellement lointain pour moi, qui ai grandi en forêt de Rambouillet. J'y étais [au Vendée Globe] il y a quatre ans avec une 7e place et j'avais envie d'y retourner pour faire mieux. Pourquoi pas pour gagner, en tout cas être sur le podium et ça s’est concrétisé cette fois-ci. Alors je veux garder l'idée qu'il faut toujours s'accrocher à ses rêves, que rien n'est impossible.
Quel a été votre premier grand plaisir en revenant à terre ?
C'est ce fameux bateau à moteur qui sort de la nuit et qui représente la première âme humaine connue. La première voix. Quand on entend son prénom après 80 jours de solitude, de difficultés, c'est un premier grand moment. Et puis après, les enfants montent à bord. Ça, c'est vraiment formidable.
Vous vous sentez un autre homme ?
Oui, le fait d’aller faire le tour de la planète à la voile, se mettre dans cette situation précaire, aller dans les océans les plus durs au monde, être en autonomie complète, devoir sans cesse aller chercher de l'énergie qu’on ne soupçonne plus, fait qu’il est probable que lorsque l'on revient à terre, on ait la sensation que rien n'est impossible, que l'avenir va être radieux.
Et alors le moral, la bonne humeur prend le pas et probablement reste ancrée en nous pour la suite. Ce sont des bateaux qui sont très compliqués, des Formule 1. Simplement, elles sont mues par le vent, mais c'est très compliqué. On n'a pas les compétences nécessaires pour tout maîtriser à bord. On essaie de faire au mieux. Et puis après, il y a toute une part d'impondérables. Les accidents avec ce qui traîne dans l'eau, avec les cétacés, la casse pas réparable… Dans l'histoire du Vendée Globe, il y a des disparitions… C’est sûr que ça participe au mythe de cette course.
Qu’est-ce qui vous pousse à participer à cette course ?
Il y avait quelque chose en plus de la volonté de réaliser ses rêves. C'est aussi de pouvoir choisir et maîtriser totalement sa trajectoire. Pas de feux rouges, pas de stops, pas de clignotants. Pas de "vous n'avez pas le droit de sortir", rien de tout ça. Et ça avait une saveur particulière. Et ça avait encore plus de saveur de pouvoir le partager avec la Terre cette année.
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