Gabart se rapproche de l'Equateur
Le Cléac'h (Banque Populaire), 2e, comme un autre Français, Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec 3), 3e, et le Britannique Alex Thomson (Hugo Boss), 4e, ne peuvent que suivre le sillage du leader en attendant un éventuel chausse-trappe dans lequel il tomberait. Mais le Charentais, formé à la bonne école de Port-la-Forêt, qui s'est avéré sur cette épreuve comme un tacticien et un technicien hors pair, semble parfaitement maîtriser les éléments.
Premier au Cap Leeuwin 34 jours après avoir quitté le port vendéen, toujours premier au Cap Horn 18 jours plus tard, il devrait donc encore être premier à l'équateur, avec environ 4 jours d'avance sur le temps de référence établi par son mentor Michel Desjoyeaux, dernier vainqueur de la course en 2009 en 84 j 03 h et 09 min. Du coup, son équipe table sur un tour du monde en 80 jours ou moins, et d'un retour aux Sables le 27 ou le 28 janvier.
Pour autant, le leader reste lucide et ne s'emballe pas, car il sait que derrière, Le Cléac'h donne le maximum. "Je pense qu'Armel va un peu revenir" s'est-il sobrement contenté de déclarer. Et de fait, la dernière phase de cette bataille de l'Atlantique entre le benjamin de la course et le Breton, tous deux à la barre de machines très similaires, va être passionnante. Car la course n'est pas finie. Après le piège météo du Pot au Noir, se profile celui de l'anticyclone des Açores avant l'ultime rush dans le golfe de Gascogne, souvent difficile à négocier.
Une autre bataille intéressante se déroulait derrière, avec le Britannique Mike Golding (Gamesa), 6e, qui revenait très fort sur le Français Jean Le Cam (SynerCiel), 5e. Les deux hommes étaient séparés par une quinzaine de milles seulement. Et encore plus loin, GMT). Encore plus loin, trois concurrents sont toujours dans le Pacifique. Le Français Bertrand de Broc (EDM Projets) devrait passer le Horn mardi, devant son compatriote Tanguy de Lamotte (Initiatives coeur) et le Franco-Italien Alessandro di Benedetto (Team Plastique). Tous trois vivent une autre course, une autre aventure, à la barre de voiliers moins sophistiqués, moins rapides mais tout aussi difficiles à mener.
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