"C'est un miracle que je sois là aujourd'hui", estime le skipper Jean Le Cam qui s'étonne de son "putain de classement"
Le doyen du Vendée Globe est arrivé jeudi soir aux Sables-d'Olonne. Il a été très ému par l'accueil qu'il y a reçu : "Tu sens cette âme-là, cette profondeur, cette sincérité et ça c'est beau !"
"Que je sois là aujourd'hui c'est un miracle, c'est tout simplement incroyable", s'est exclamé le skipper de "Yes We Cam !", Jean Le Cam, après son arrivée nocturne jeudi 28 janvier aux Sables-d'Olonne. Avec les bonifications, il prend la quatrième place du classement du Vendée Globe.
Jean Le Cam est revenu sur les problèmes de bateau qu'il a commencé à avoir juste après le sauvetage de Kevin Escoffier : "Quand tu as la coque qui bouge de 5 centimètres et que tu as la mousse qui craque, tu te dis : ça va péter d'un moment à l'autre. Si ça pète tu coules". Le skipper a improvisé une première réparation. "Et après ça a repété, donc arrêt deuxième fois, réparation, temps de séchage... Chaque jour tu te dis : il faut pas que ça tape", raconte Jean Le Cam.
"En plus, il y a ce putain de classement, y'a un moment tu t'en fous du classement, ce qu'il faut c'est que tu arrives", poursuit le skipper. "Avant-hier j'étais huitième, après je me retrouve sixième et là je finis quatrième !"
"Alors là… J'ai pas eu beaucoup de chances dans ma vie, mais pour ce coup-là, j'ai été servi !"
Jean Le Cam, skipper de "Yes We Cam !"à franceinfo
Jean Le Cam se montre ému par l'accueil qui lui a été réservé à son arrivée aux Sables d'Olonne, où il a remonté le chenal en pleine nuit : "Tu as tous les gens qui sont là, qui témoignent de ce que tu leur as fait vivre. C'est génial, dans des proportions hors du commun (…) Dans le chenal, tous les gens qui étaient là à 2h ou 3h du matin. Tu sens cette âme-là, cette profondeur, cette sincérité et ça c'est beau !"
Le doyen de ce Vendée Globe retient aussi de cette édition une autre victoire : "J'ai eu des témoignages de jeunes qui voulaient faire le Vendée Globe et pour qui cette course était devenue tellement inaccessible. J'ai donné aux jeunes générations" la preuve "qu'ils peuvent faire le Vendée Globe même avec des moyens limités et ça je pense que c'est essentiel", raconte-il, pointant "une escalade budgétaire".
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