A 100 jours du Vendée Globe, Eric Bellion défend son projet
Ils seront 28 à prendre le départ le 6 novembre. Parmi eux, Eric Bellion. Le skipper de 39 ans vivra cette année son tout premier Vendée Globe. S’il se considère comme un “amateur complet” et ne vise pas la première place, il relève avant tout le défi pour promouvoir un projet qui lui tient à cœur. Son nom : COMMEUNSEULHOMME. "A travers ce projet, je souhaite transmettre un message. Celui de la richesse de la différence".
Et le navigateur sait de quoi il parle. En 2003, il entreprend un tour du monde de 3 ans avec deux amis, au cours duquel des handicapés moteurs cérébraux prennent part. "Ça a été un déclic, une découverte de la différence" explique-t-il. "J’ai découvert que la diversité, c’était d’abord des ennuis. Mais que si on mettait de la volonté face à ces ennuis, la différence devenait une véritable richesse". Et depuis ce moment, l’homme multiplie les expériences en voile liées à la diversité, et tente de rallier les entreprises, et plus globalement la société, à sa cause.
Le Vendée Globe, « tout sauf un projet solitaire »
Pour ce Vendée Globe, Eric Bellion a réussi à réunir 14 entreprises mécènes. "L’idée c’est d’embarquer ces entreprises à réellement changer leur façon d’être. Donc en fait j’utilise le Vendée Globe comme un fil rouge, comme un événement qui va exciter tout le monde, et qui aura un revers positif". Pendant plusieurs semaines, il va se servir des réseaux sociaux pour partager ses sensations sur "l’Everest des Mers" et promouvoir son projet. "De mon côté je vais raconter la course à ma façon, de manière personnelle" précise-t-il. "D’un autre côté mes entreprises mécènes ont réalisé des vidéos d’une à deux minutes qui seront diffusées sur Internet tout au long de la course".
Le skipper ne voit pas le Vendée Globe comme une expérience solitaire, mais comme un projet d’équipe. "Les gens ne se rendent pas compte que le Vendée Globe dure 3 mois, mais qu’en fait c’est 5 ans de travail en équipe. Et surtout que si on est tout seul, on ne peut absolument rien faire" ajoute-t-il.
Le coach Michel Desjoyeaux
Eric Bellion a en effet su s’entourer pour préparer au mieux cette grande aventure maritime. Outre les préparateurs techniques, membres de la communication ou autres membres de l’administratif, le navigateur a fait appel à un grand nom du Vendée Globe pour préparer sa course. Il est hébergé chez "Mer Agitée", l’écurie d’un certain… Michel Desjoyeaux, double vainqueur de la course (2000 et 2008) !
A 100 jours du départ, le bateau est techniquement prêt. "Là on l’a juste sorti pour lui refaire une dernière beauté avant de le remettre à l’eau pour le Vendée Globe", indique-t-il. "L’idée c’est d’aller encore plus naviguer parce que moi j’ai un déficit de navigation en solitaire. Mais je commence à prendre de plus en plus confiance. Et je suis dans un état d’esprit assez serein". Avant de lâcher un enthousiaste "j’attends le départ avec impatience !".
Objectif : arriver en moins de 100 jours
Quand on lui demande ses objectifs sportifs, le navigateur se montre plus sur la retenue. "Je n’ai pas encore défini la place que je souhaiterais, pour l’instant j’en suis incapable" avoue-t-il. Avant de tout de même définir certaines aspirations. "J’aimerais vraiment terminer la course, ça c’est déjà un gros défi. Et si je pouvais terminer en moins de 100 jours ce serait vraiment bien !" finit-il par confier. "J’ai un bon bateau, et si je ne fais pas trop de bêtises je peux faire un joli résultat".
Eric Bellion réussira-t-il à atteindre ses objectifs ? Et qui succèdera à François Gabart, le vainqueur de 2012 qui ne défendra pas son titre cette année ? Rendez-vous le 6 novembre aux Sables d’Olonne pour vivre le grand départ de la 8e édition du Vendée Globe.
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