Voile : "Je suis ivre d'émotions", dit Thomas Coville, deuxième de l'Arkea Ultim Challenge
"Je ne m’attendais à ce qu’il y ait autant de monde sur les quais, je suis ivre d’émotions d’avoir reçu autant alors que pendant 52 jours j’étais tout seul et coupé du monde […] c’est une sensation assez merveilleuse", a réagi jeudi 29 février sur franceinfo Thomas Coville, deuxième de l'Arkea Ultim Challenge, le tour du monde en solitaire en trimaran géant. Le skipper breton est arrivé jeudi à Brest, deux jours après Charles Caudrelier. Ils étaient partis le 7 janvier dernier.
Il explique ne pas avoir "dormi depuis deux jours et demi", très peu dormi "depuis le Pot-au-Noir [zone météorologique instable]". "Puis il a fallu contourner l’archipel des Açores, j’étais à des vitesses rapides donc je n’ai pas beaucoup dormi. Et le dernier jour vous avez peur que tout s’arrête", détaille le skipper. "On pousse le corps, la tête, dans des retranchements où il n’y a que la nature qui peut vous pousser à faire ça". "Quand les gens voient l’état de mes mains, ils comprennent l’état dans lequel je suis", dit-il.
Une relation particulière avec son trimaran
"Je fais ça de façon inconditionnelle", a déclaré le Breton, qui a bouclé son cinquième tour du monde en solitaire. Il est aussi revenu sur son rapport avec son trimaran : "c’est à la fois une machine que vous avez conçue, rêvée, imaginée avec tout un groupe, et puis c’est aussi votre habitacle, ce qui vous sauve. La nuit quand votre bateau va à 70 km/h dans les mers du sud, s’il lâche ou si ça craque, vous êtes morts". "C’est très particulier cette relation qu’on crée avec un objet. Il y a une sorte d’association avec la machine, qui serait un prolongement de soi", a ajouté Thomas Coville.
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