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Gavignet, seul au Nord

Deuxième de la 9e Route du Rhum à 47 milles de Thomas Coville (Sodebo) lundi soir, Sidney Gavignet (Oman Air Majan) est le seul de la flotte des Ultimes à avoir pris une option plus au nord. Il tente ainsi de contourner l'anticyclone des Açores ce qui pourrait lui offrir la première place très rapidement. Mais il lui restera à trouver l'opportunité de piquer au sud vers la Guadeloupe. Plus au sud, Franck Cammas (Groupama 3) a pris une autre option.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
 

"Ca a beaucoup optionné et cela va déterminer beaucoup de choses pour la course". Thomas Coville est en tête, mais il sait que chaque trajectoire peut se révéler gagnante ou perdante dans les jours qui viennent. Leader de la flotte et donc de sa catégorie des Ultimes avec Sodebo, il a adopté une route médiane, comme la grande majorité des autres. Sauf Sidney Gavignet, et Franck Cammas, l'un allant vers le nord, l'autre vers le sud. A la barre d'Oman Air Majan, le premier a préféré prendre une route 90 milles plus au nord que le leader, afin de contourner l'anticyclone des Açores qui barre la route "doucement et en souplesse dans une mer pas facile". "Les dés sont jetés", a résumé Gavignet. Ce choix pourrait bien lui permettre de conquérir rapidement la première place du classement. Mais cette position pourrait être éphémère, puisqu'il lui faudra trouver le moment idéal pour plonger vers la sud et la Guadeloupe. Désormais, dans la catégorie dite Ultime (les très grands multicoques), il y a Gavignet... et les autres, partis à la recherche de l'alizé portugais le long de la péninsule ibérique. C'est plus long mais statistiquement plus fiable. Et comme tous les skippers de ces voiliers sont bons en météo, la question est de savoir si Gavignet aura raison seul contre tous. Au cours des prochaines heures, Franck Cammas va être surveillé de près par ses concurrents des "maxis". S'il parvient à rester du bon côté de la dorsale anticyclonique, avec des vents portants, pendant que les autres tirent des bords de près de l'autre côté de cette dorsale, l'option pourrait se révéler payante. Et ce, malgré une route plus longue que celle (l'orthodromie) choisie par les "nordistes".

En Multi 50 (trimarans d'une quinzaine de mètres), Lalou Roucayrol (Région-Aquitaine Port-Médoc) et Philipe Laperche (La Mer Révèle Nos Sens) ont fait le même choix que Gavignet. Franck-Yves Escoffier (Crêpes Whaou!) était toutefois en tête de cette flotte et devançait lundi après-midi Lionel Lemonchois (Prince de Bretagne) et Yves Le Blevec (Actual). En Imoca (monocoques de 18,28 mètres), Kito de Pavant (Groupe Bel) semble avoir cédé les commandes à Roland Jorudain (Veolia Environnement), même s'il n'a pas été localisé. Selon les organisateurs de la course, Marc Guillemot (Safran) connaît un souci technique -ni révélé, ni résolu- depuis la première nuit. Arnaud Boissières (Akena Vérandas) aurait des problèmes avec ses safrans, qui se relèvent de façon intempestive. Les neuf voiliers de cette classe n'ont pas pris d'options décisives et font cap au sud-ouest. C'est sans doute à partir du cap Finisterre (nord-ouest de l'Espagne) que les premiers choix se feront. En Classe 40 (monocoques d'une douzaine de mètres), c'est le Suisse Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat) qui menait devant Thomas Ruyant (Destination Dunkerque) et Nicola Troussel (Crédit Mutuel de Bretagne).

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