Gavignet sain et sauf
"Je marchais autour de 20 noeuds (36 km/heure), a-t-il dit, sous trinquette (foc) et grand voile à deux ris (réduite). Il y avait des chocs de temps en temps mais tout allait bien. J'étais bien alimenté, j'avais bien dormi". Le skipper a expliqué avoir entendu un premier craquement après "un saut de vague un peu plus violent", puis un deuxième: "j'ai pensé que c'était la dérive qui était cassée mais j'ai vu que le bras (reliant la coque centrale au flotteur) tribord avant était cassé. J'ai voulu choquer le chariot de grand voile mais ça a cassé en 3-4 secondes, a ajouté Gavignet. Le mât est tombé sous le vent. Le bateau, d'abord pratiquement à la verticale, s'est redressé avec une gîte de 20 degrés. Je suis rentré (dans la cabine), j'ai vu que l'eau n'entrait pas, a-t-il indiqué. Je suis allé chercher ma combinaison de survie, le radeau de survie et j'ai appelé Jean Maurel (ndlr: le directeur de course de la Route du Rhum)" avec le téléphone Iridium.
La direction de la course et en particulier son responsable Jean Maurel, s'était alors empressé d'organiser les secours avec les sauveteurs portugais tout en restant en contact avec le navigateur et son équipe basée à terre. Par ailleurs, une équipe technique devrait prochainement se rendre aux Açores pour récupérer le voilier, un trimaran mis à l'eau l'an passé. Le cargo qui se trouvait à une demi-heure du navire, a été rapidement dérouté pour porter secours à Gavignet. Le cargo a jeté une embarcation à la mer pour récupérer Gavignet qui se trouvait alors dans son radeau de survie. Le cargo devrait arriver d'ici 48 heures à Gibraltar, où le navigateur devrait débarquer.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.