C'est parti pour la Route du Rhum
Les 85 concurrents se répartissent en quatre classes: Ultime (maxi-multicoques), Multi 50 (catamarans d'une quinzaine de mètres), 60 pieds IMOCA (18,28 mètres), Classe 40 (monocoques d'une douzaine de mètres) et Rhum (bateaux de tailles diverses, menés par des amateurs). DCNS, le 60 pieds (18,28 mètres) skippé par Christopher Pratt, a pris le meilleur départ chez les monocoques et AXA Atout Coeur, le trimaran de 50 pieds (15,24 mètres) d'Erik Nigon chez les multicoques. Des centaines d'embarcations de toutes tailles et de tous types (voiliers, vieux grééments, vedettes à moteur, zodiacs, ferries, etc.) avaient quitté Saint-Malo et les environs dès potron-minet pour se positionner le plus près possible de la zone (interdite) du départ.
Record difficile à battre
Cette année, plus d'un million de passionnés -selon les organisateurs- ont envahi la cité corsaire et le littoral des environs pour apercevoir les solitaires et leurs bateaux. Quelque 50.000 personnes étaient positionnées dimanche au Cap Fréhel, à une cinquantaine de km dans l'ouest de Saint-Malo, dernier endroit d'où l'on pourra voir les concurrents depuis la terre avant l'arrivée en Guadeloupe. En 2006, Lionel Lemonchois avait relié la cité corsaire à la Guadeloupe en un temps record de 7 jours, 17 heures et 19 minutes, à la moyenne élevée de 19,11 noeuds (environ 34 km/h). Les conditions météo avaient été exceptionnellement favorables. Les prévisions météoroligiques annonce des conditions peu propices pourbattre ce record.
"Au regard de la situation météorologique sur l'Atlantique, cette édition se place vraiment à mi-chemin entre de celle de 2002 marquée par des conditions dantesques (15 multicoques de 60 pieds sur 18 abandonnèrent) et celle de 2006 qui reste l'autoroute des alizés", résume Eric Mas de Météo Consult, responsable des prévisions sur la course. "Avec un très faible risque de tempête, la situation reste pour autant très torturée. La course s'annonce donc très stratégique." Vingt-quatre heures après le départ, la flotte devrait être très dispersée. D'un côté, les partisans de la route du nord prendront le risque de progresser dans des allures de vents contraires. D'un autre, les adeptes d'un parcours plus tranquille dans le sud qui opteront pour longer la péninsule ibérique caressée de vents faibles.
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