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C'est parti pour la Route du Rhum

Quatre-vingt cinq marins ont pris ce dimanche à Saint-Malo, en Bretagne, le départ de la 9ème Route du Rhum, course quadriennale en solitaire jusqu'à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe). Le départ a été donné à 13h02 par la ministre de l'outre-mer Marie-Luce Penchard devant la pointe du Grouin, dans l'est de la baie de Saint-Malo. Le vent, modéré (force 3 avec rafales à 4), était de secteur Est et la mer calme.
Article rédigé par Grégory Jouin
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
 

Les 85 concurrents se répartissent en quatre classes: Ultime (maxi-multicoques), Multi 50 (catamarans d'une quinzaine de mètres), 60 pieds IMOCA (18,28 mètres), Classe 40 (monocoques d'une douzaine de mètres) et Rhum (bateaux de tailles diverses, menés par des amateurs). DCNS, le 60 pieds (18,28 mètres) skippé par Christopher Pratt, a pris le  meilleur départ chez les monocoques et AXA Atout Coeur, le trimaran de 50 pieds  (15,24 mètres) d'Erik Nigon chez les multicoques. Des centaines d'embarcations de toutes tailles et de tous types (voiliers,  vieux grééments, vedettes à moteur, zodiacs, ferries, etc.) avaient quitté  Saint-Malo et les environs dès potron-minet pour se positionner le plus près  possible de la zone (interdite) du départ.

Record difficile à battre

Cette année, plus d'un million de passionnés -selon les organisateurs- ont  envahi la cité corsaire et le littoral des environs pour apercevoir les  solitaires et leurs bateaux. Quelque 50.000 personnes étaient positionnées  dimanche au Cap Fréhel, à une cinquantaine de km dans l'ouest de Saint-Malo, dernier endroit d'où l'on pourra voir les concurrents depuis la terre avant  l'arrivée en Guadeloupe. En 2006, Lionel Lemonchois avait relié la cité corsaire à la Guadeloupe en  un temps record de 7 jours, 17 heures et 19 minutes, à la moyenne élevée de  19,11 noeuds (environ 34 km/h). Les conditions météo avaient été exceptionnellement favorables. Les prévisions météoroligiques annonce des conditions peu propices pourbattre ce record.

"Au regard de la situation météorologique sur l'Atlantique, cette édition se place vraiment à mi-chemin entre de celle de 2002 marquée par des conditions dantesques (15 multicoques de 60 pieds sur 18 abandonnèrent) et celle de 2006 qui reste l'autoroute des alizés", résume Eric Mas de Météo Consult, responsable des prévisions sur la course. "Avec un très faible risque de tempête, la situation reste pour autant très torturée. La course s'annonce donc très stratégique." Vingt-quatre heures après le départ, la flotte devrait être très dispersée. D'un côté, les partisans de la route du nord prendront le risque de progresser dans des allures de vents contraires. D'un autre, les adeptes d'un parcours plus tranquille dans le sud qui opteront pour longer la péninsule ibérique caressée de vents faibles.

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